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Mon coin lecture ... maintenant à moncoinlecture.com

Parce qu'au Québec aussi, on fait des rencontres. Même au milieu de nulle part!

20 Juin 2012 , Rédigé par Karine :) Publié dans #Chroniques d'une LCA

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Si vous suivez la page Facebook du blog, vous savez sans doute (parce que bon, of course, je n'écris que des trucs inoubliables, que vous apprenez forcément par coeur et en ordre alphabétique) que Abeille a passé quelques jours chez moi la semaine dernière.  Semaine bien agréable qui m'a fait un bien fou.  Des heures à papoter bouquins, copines, voyages et randonnée, à visiter des ateliers d'artistes et de jolies boutiques, à nous balader en montagne.

 

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Et, chose inhabituelle pour ce blog où je vous parle généralement de mes activités sédentaires, c'est de notre balade au Mont du Lac des Cygnes dont je vais vous parler... et que je vais vous illustrer!  Oui, limite que ça s'apparente presque à du sport.  Ne vous sauvez pas à toutes jambes, ce n'est pas contagieux (bien entendu, cette remarque ne vise personne en particulier, n'est-ce pas!)

 

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Le Parc des Grands Jardins, ce n'est pas juste le Mont du Lac des Cygnes.  Il y a de l'escalade de roche l'été, de glace l'hiver, un camping, d'autres activités de plein air dans la belle région de Charlevoix.  Nous, c'est la randonnée pédestre qui était au programme.  C'est donc une moi totalement anxieuse (oui, moi, stressée... quelle surprise) qui a commencé la grimpette.  Parce que je suis dans une forme é-pou-van-ta-ble!  Mais miss Abeille est patiente... et a un appareil photo qu'elle utilisait pendant mes "pauses".  Tout le crédit photo du présent article est à elle, d'ailleurs! 

 

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Ce sentier, c'est mon préféré au Québec.  J'essaie, avec un succès variable, d'y emmener tous mes visiteurs.  Même que je les avise d'avance pour qu'ils puissent s'entraîner un peu.  Encore une fois, je ne vise personne! 

 

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En arrivant dans le parking, amère désillusion... il y a un groupe scolaire d'ados qui se préparent à partir.  Adieu belle balade tranquille avec les bruits de la nature...  35 ados armés de leur portable et textant frénétiquement, chaussés en sandales et vêtus en jupettes aux fesses et de jeans attendent de partir.   Ok, non, ça ne va pas du tout.  Exit les craintes de "je ne vais pas y arriver parce que j'ai à peine fait fonctionner mes jambes ces 4 derniers mois" et go pour la grande boucle, celle passant par le Lac Pioui et les crêtes des montagnes (yep, Yueyin, celle qu'on a faite.  Mais en partant de l'autre côté).

 

Et je n'ai franchement pas regretté.  Même que ça a été pas mal moins pire que ce que je pensais.  (M'imaginer ici en mode over fière de moi).

 

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Mais bon, parce que je ne fais jamais rien comme tout le monde, il a bien fallu qu'il arrive un truc improbable, n'est-ce pas.  La veille, en parlant de notre rando à ma mère, la voilà en mode "Mère Poule".  Le mode Mère Poule s'exprime à peu près de cette façon: Tu vas faire attention hein?  Tu apporteras des souliers de marche (sans quoi, c'est officiel que j'y serais allée en talons aiguilles.  Roses de préférence).  N'oublie pas de prendre de l'eau (sérieux, de la vodka, ça ne le fait pas??) Et apporte un chandail chaud, il fait froid en haut (moi, je prévoyais d'y aller topless hein, pour le grand plaisir des touristes).    Et sois prudente.  Ne cours pas dans les sentiers, ne t'abrite pas sous un arbre s'il y a un orage et apporte une cloche à ours.  Je ris intérieurement.  Une Maman reste une Maman à vie, n'est-ce pas!

 

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La balade se déroule bien.  Les paysages sont ma-gni-fi-ques, les sandwiches sont bons et les mangues juteuses à souhaits.  Après une pause en haut du Mont (où, merci la journée magnifique, ensoleillée mais pas trop chaude, on voyait le Fleuve St-Laurent et même l'autre rive) où nous nous sommes extasiées en choeur, on amorce la descente.  Nous sommes encore dans la partie "toundra" du sentier (on est donc bien en haut) quand je relâche un peu l'attention que je portais à notre placotage - où nous parlions des préférences poilues de ma copines Fashion - pour regarder devant moi.  Pour m'exclamer, sur le ton de la conversation.

 

- Oh, regarde, un ours!

 

Parce que oui, là, en plein milieu du sentier, à environ 8  mètres de nous, il y a un petit nounours brun.  Qui a l'air plus étonné que nous de nous voir là.  Sauf que bon, qui dit petit ours en juin dit "grosse maman ours pas loin".   L'ours s'éloigne un peu quand nous parlons mais disons que nous ne sommes pas grosses dans nos culottes!  Heureusement, il y a une famille d'Européens - dont nous tairons la nationalité exacte pour ne froisser personne... et je précise que nous savons que ce que je vais dire n'est pas généralisé -  (deux parents, leur fils et son conjoint) qui sont un peu plus haut sur le sentier alors nous remontons en vitesse pour les rejoindre, histoire de faire plus de bruit. 

 

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Mais bon, quand on n'a pas été élevés à coup de "Si tu vois un ours noir/brun/vert/bleu avec un bébé, crisse ton camp, c'est dangereux", il semblerait que nous n'ayions pas les mêmes priorités.  Parce que, voyez-vous, la dite famille française nous trouvait pas mal hystériques de revenir comme ça et d'avoir peur.  Limite qu'elle était jalouse parce que bon, l'ours, nous, on l'avait vu de près.  Et même que son but était de s'approcher le plus possible... pour le photographier.  Yep, il faut bien la preuve que dans le voyage au Québec, on a vu une grosse bête, une vraie.  Bon, pas rassurant, tout ça!  De plus loin, on regarde un peu pour voir si l'ours est encore là.  Ah, tiens, deux bêtes.  On le savait bien que la mère n'était pas loin.  On reste un peu avec eux, mais finalement, on réalise qu'on leur fait plus peur que l'ours et on repart, avec le téléphone portable en mode "musique quétaine" pour faire peur au descendant de Yogi l'ours. 

 

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Un peu plus bas, on entend un genre de bruit dans les feuilles.  Genre un bruit où BEAUCOUP de feuilles se font braser.  Par un truc lourd.   Un truc lourd qui a visiblement un énorme derrière brun et poilu.  Oui, très poilu.  Je pense qu'il aurait été du goût de Fashion.  Du poil dans le dos, sur les pattes, partout.  Et avec des tendances sado-maso.  Sauf que bon, je pense que la bête en question utiliserait ses griffes pour attacher, hein... pas un lasso, un fil électrique, voire même une corde à sauter.   

 

Là, bon, on a limite peur.  J'ai fait ce sentier quoi... 25-30 fois.  Et JAMAIS je n'y ai vu de bête plus épeurante qu'une marmotte... ou au pire un Touriste mal élevé.  Et là, TROIS ours dans la même descente.   On se sent presque dans Boucle d'or.  Sauf qu'on ne va ni aller manger leur gruau ni aller se coucher dans leur lit.  Pas si cinglées, les filles. 

 

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Il fallait les grands moyens.  L'artillerie lourde.


On a donc appelé Sardou à la rescousse. 

 

Yep, c'était un cas pour Michou.  On s'est donc mises à brailler comme des débiles ses paroles over-intellectuelles et ses airs entraînants.  "Le riiiire du segent, la folle du régiment la préférée du capitaine des dragons"!  On y mettait bien du coeur quand nous voyons le jeune couple arriver.  Oups, pas le bon choix de chanson hein.  De "hystériques", leur opinion de nous est passée à "complètement cinglées".  Je pense qu'ils ont couru jusqu'en bas.   Et ce n'est pas de l'ours dont ils avaient peur!

 

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Le voilà qui pose pour nous!  Sans zoom.  Alors, qui veut venir au Québec?

 

Si vous avez peur des nounours, vous pouvez vous contenter de nous accompagner dans notre "Québec en septembre" où vous pourrez parler d'un ou plusieurs livres québécois, de musique, de théâtre, de bouffe ou de culture québécoise.  Vous pourrez aussi nous raconter voyages et anecdotes qui se sont produites dans notre beau pays!  Rejoignez-nous dans le challenge ou sur le groupe Facebook si le coeur vous en dit!

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