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Auguste Pokus - Sylvie Desrosiers/Rémy Simard
Auguste Pokus est une série d'albums un peu particulière. En effet, elle se présente comme une bande dessinée de 32 pages presque sans aucun mot. Tout un défi, n'est-ce pas! Dans un monde idéal, les enfants devraient pouvoir utiliser leur sens de la déduction et leur imagination pour inventer une histoire à leur mesure à partir des images. Dans mon cas, peut-être l'ai-je utilisé avec des enfants trop jeunes, mais retenir leur attention a été tout un défi... Laissés à eux-mêmes, après 3 pages, ils en avaient assez. En lecture partagée, j'ai dû sortir tous mes talents théâtraux pour réussir à les garder avec moi. J'étais vraiment déçue parce que je trouve l'idée super bonne. Dans le premier tome, il y a un vrai schéma narratif, avec des tentatives plus ou moins efficaces... tout ce que j'aime. Mais j'ai été toute tristounette de constater qu'en fait, la personne qui aimait le plus cet album ben... c'était moi!
Auguste Pokus est un mignon petit lapin bleu qui habite dans le chapeau d'un magicien. Un jour, en revenant de l'épicerie, que voit-il? De délicieuses carottes. Ça y est, il les veut. Sauf que le magicien a un chien. Un chien qui n'aime pas beaucoup les lapins. Va s'ensuivre une bataille à finir entre le gros chien fort et le lapin malin... genre rominet et tweety bird dans mon temps. Vous pouvez comprendre pourquoi j'attendais le hit (qui n'est pas venu, à part pour une sombre histoire de ketchup... avec répecussions plus ou moins souhaitables au retour à la maison, paraît-il. Comment on dit... oups??)
Je pense que le principal problème pour les petits, c'est que c'est un peu long. Inventer et tout, c'est drôle un peu mais quand l'histoire est trop longue, on s'épuise. Je pense que si les strips avaient été plus courtes, avec des chutes plus fréquentes, ça aurait beaucoup mieux fonctionné. Surtout que dans ce tome, le scénario est simple, drôle et facile à comprendre. De plus, les illustrations sont claires et jolies comme tout.
Ce deuxième tome m'a pour ma part un peu moins plu. J'ai trouvé non seulement le scénario plus compliqué, avec de nombreux changements de lieu, mais beaucoup moins clair et moins drôle. C'est peut-être mon cerveau qui déraille par excès de chocolat (j'écris ce billet le jour de Pâques) mais j'ai dû à l'occasion regarder deux fois pour être certaine de ce qui se passait. Moins de dualité chien/lapin ici, même s'il y a encore à faire. Plutôt un lapin laissé derrière, en mission pour remettre un toutou-lapin à un bébé rencontré.
Par contre, avec des grands (genre âge primaire), je vous plein plein plein de choses à faire avec ces petites BDs. On peut jouer l'histoire, travailler les émotions, les sentiments (le lapin est ma foi fort expressif) et, surtout, écrire nos propres textes avec des bulles pour les personnages et des repères d'espace-temps. On peut aussi écrire un petit texte suivi pour accompagner l'histoire.
Bref, pas un grand succès planétaire ici...mais à réessayer avec des enfants un peu plus grands (à 4-5-6 ans... ce n'était pas la grande joie!)