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Les Cosaques - Tolstoï
Présentation de l'éditeur (en partie)
"À travers les paysages du Caucase et le régiment de Cosaques auquel il est affecté, un jeune officier, Olenine, qui n'est autre que Tolstoï lui-même, découvre la splendeur du monde primitif. "Dieu que notre Russie est triste", soupirait Pouchkine; le Caucase, c'est pour Tolstoï la découverte de la joie, l'oubli et l'accablant sentiment de culpabilité qui est au fond ed l'âme russe."
Commentaire
J'en aurai mis du temps pour le finir, ce roman! Et pourtant, ce n'est pas faute de l'avoir aimé! Mais je suis dans un gros gros passage à vide côté lecture ces temps-ci. Du coup, yep, ça me prend plus de 3 semaine à lire 280 pages. Ça fait un peu peur, en fait, n'est-ce pas! Bon trève de blabla (comme si j'allais réussir un coup pareil!) et passons à nos Cosaques!
C'est à travers les yeux d'Olenine, un jeune Russe riche, que nous découvrons le Caucase et le mode de vie des Cosaques. En effet, pour fuir son passé, ses dettes, la vie dissolue qu'il mène, il s'éloigne du beau monde pour retourner à la simplicité et découvre la vie d'un oeil nouveau quand il voit vivre les Cosaques du village dans lequel il vit. Ce roman est nettement autobiographique et basé sur l'expérience de Tolstoï au Caucase. Forcément, on y retrouve donc les bases de la philosophie de celui-ci: le renoncement, la simplicité, le retour à la nature. Les Cosaques, un roman d'action? Pas du tout. Loin de là. C'est plutôt l'évolution d'un personnage, sa découverte du bonheur possible, de la joie intense (la scène dans la forêt où il éprouve soudain un bonheur subit et fou est magnifique). C'est aussi la confrontation de ces idéaux à la nature humaine.
Olenine passe par des émotions intenses mais aussi par des périodes de grand calme où il vit, tout simplement. Il adopte la vie des Cosaques, mode de vie aujourd'hui disparu, il les regarde, envie leur liberté sans jamais tout à fait pouvoir l'atteindre. L'oncle Erotchka, qui le prend sous son aile, est un personnage savoureux. Ancien guerrier, ancien héros, il est coloré, raconteur, joueur de balalaïka et surtout grand philosophe entre deux verres. Lucas est le Cosaque par excellence qu'Olenine admire et Marion, belle jeune fille profondément libre, ne nous laisse jamais la découvrir complètement. Elle reste pour nous, comme pour le héros, inaccessible, un peu froide en apparence, même si on la sent très vivante. Et surtout, surtout, Tolstoï nous transporte littéralement au Caucase. On s'y croirait dans stanisla, avec ses cabanes, ses paysans, ses soirées et ses traditions. Les descriptions de chasse et de paysages sont tout simplement magiques.
Est-ce que ce sera mon Tolstoï préféré? Non, je ne crois pas. J'ai apprécié ma lecture et j'aimais m'y replonger par moments mais je n'ai pas non plus été complètement emportée. Certains éléments de la rédemption d'Olenine me semblaient parfois un peu lourds et "preachy" et on s'entend, il n'y a pas beaucoup de rebondissements. Tolstoï réussit à rendre les raids quotidiens presque normaux et banals. Mais c'est Tolstoï et avec lui, rien n'est ordinaire. La fin, en l'occurence, m'a énormément touchée. La profonde solitude de l'homme malgré tout, les expériences qui transforment mais qui ont une fin (quelquefois limite un peu trop simple), l'auteur réussit à le faire ressentir dans la courte scène poignante du départ. Très réussi.
Je relirai Tolstoï. Je pense qu'on est copains, lui et moi!
C'était une lecture commune organisée par Cryssilda! Mais comme je ne suis pas chez moi, que je suis paresseuse et que je n'ai pas mes favoris, je ne trouve pas les liens des autres participantes... feel free to post them in the comments!