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Les enfants de la nuit - Frank Delaney

1 Juin 2010 , Rédigé par Karine :) Publié dans #Littérature Europe (anglais)

enfants-de-la-nuit.jpgPrésentation de l'éditeur

« Michael Newman, architecte londonien renommé, a vécu une relation passionnelle avec Madeleine, une femme fragile et mystérieuse, de quinze ans son aînée, dont il ne connaissait rien, ni son histoire ni son passé. Sans doute était-elle la femme de sa vie, mais il l'a compris trop tard : Madeleine a été assassinée dans d'étranges circonstances.

Trois ans plus tard, Michael, qui ne s'est toujours pas remis de ce drame, prend quelques jours de repos dans un hôtel en Suisse. C'est là qu'il fait la connaissance d'un couple de riches hongrois, qui lui montrent quelques photos de la villa qu'ils sont en train de restaurer en Italie. Sur l'une d'entre elles, Michael reconnaît une tour Eiffel en améthyste, une pièce unique créée pour Madeleine, le seul objet dérobé par l'assassin après le meurtre.

Dès lors, Michael, devenu la proie d'une série d'agressions, décide de lever le voile sur les secrets de Madeleine et de reprendre l'enquête sur sa mort. C'est le début d'un ténébreux voyage qui, de Londres à Venise en passant par New York et Athènes, le conduira au cœur du cauchemar nazi et de ses expériences les plus inhumaines. »


Commentaire

Tout d'abord, j'ai recopié la 4e de couverture et comme je ne les lis pas avant, c'est seulement à ce moment que j'ai réalisé que bon, il y avait une petite erreur, du fait que le personnage principal ne s'appelle pas Michael mais Nicholas!  Du coup, non, je ne suis pas dans les patates, je vous jure que j'ai lu le bon livre même si je donne du "Nicholas" un peu partout!


Je l'avoue d'emblée, ce fut une rencontre difficile, pour ne pas dire complètement ratée entre ce roman et moi.  Il m'a vraiment donné du mal, voire totalement agacée pendant une grande partie de ma lecture.  Nous rencontrons donc Nicholas, en plein deuil qui dure depuis 3 ans, alors qu'il est dans un hôtel en Suisse et qu'après avoir discuté avec un couple de Hongrois, il se retrouve soudain la proie d'attaques incessantes.  Au bout de 150 pages, il a été brûlé à l'acide, fait torche vivante, s'est fait vider ses comptes et cambrioler son appartement.  Ça aurait pu me le rendre sympathique... sauf que non. 


Le personnage est présenté sous un jour désagréable au départ mais j'ai eu mal à le cerner parce que ce qu'il dit de lui, ce qu'il fait, ce qu'il pense... il y avait des choses qui ne "fittaient" pas à mes yeux.  Et je n'ai rien contre les personnages antipathiques, au contraire.  Je ne reconnaissais nullement le gigolo qu'il prétendait être et ce qui se passait dans sa tête et ses actions.  Du coup, la grande prise de conscience (à tendance psycho-pop), on s'en tend que je l'ai trouvée un peu poussée.  Et parfois, si j'avais pu, je lui aurais vraiment botté le derrière (en particulier pour toute l'histoire avec Gretta).


De même, les personnages secondaires me sont apparus assez caricaturaux (ou du moins je n'ai pas su voir leur profondeur) et l'inspecteur Christian m'est apparu aussi peu crédible que désagréable.  Assez pour que j'aie envie de lâcher le livre.   Mais bizarrement, le personnage auquel j'ai le moins adhéré et ce dès le début est celui de Lukas Waterman, rescapé des camps de concentration et protecteur de Madeleine, l'amour assassiné de Nicholas.  Son insistance à le voir s'impliquer, sa façon de culpabiliser Nicholas, tout ça m'a agacée prodigieusement.  Et là, vraiment.  Les longues discussions de type "aidez-nous, vous êtes le seul qui puissiez le faire", "non, je ne le ferai pas", "Lisez ces pages", "Non, je ne veux pas, c'est trop dur"... j'en ai eu assez relativement rapidement.     Au point que je voulais presque que Nicholas dise non pour que cesse ce harcèlement constant.  Je suis une mauvais fille.  Je sais. 


Et pourtant, il y avait de quoi faire.  L'idée de base, les secrets du passé, les expériences psychologiques des Nazis sur les humains, les répercussions, c'est un thème auquel j'aurais facilement pu adhérer totalement, s'il avait été davantage exploité, si on avait pu "connaître" plus ces personnages du passé.  Il y a plusieurs points à leur sujet qui restent en suspens. Oui, il y aurait eu de quoi faire.  De plus, les visions des bâtiments vus par un architecte (descriptions s'intégrant parfois assez bien au récit... mais parfois un peu plaquées) m'ont plu pour ce que j'en ai appris et pour cette perspective particulière. 


Ajoutons à ceci un criminaliste grec très versé sur la zénitude, beaucoup de voyages en concorde (je ne comprends d'ailleurs pas comment toutes ces richesses étaient déployées par les polices des divers pays alors qu'aucune accusation formelle n'était encore faite... mais c'est peut-être moi qui était moins attentive après un moment...), des repas dans des beaux restos et un personnage principal qui apprend à faire la paix avec lui-même à travers une course poursuite mondiale et vous avez le tableau tel qu'il m'est apparu.  À noter pour les ceux qui seraient tentés que le livre se lit rapidement et sans difficulté!


Et oui, j'avais trouvé.  J'en aurais mis ma main au feu!


J'ajouterai cependant que ce roman a toutefois plu à plusieurs autres bloggueuses et que les avis sont assez partagés.  Je vous invite donc à aller voir chez BoB, qui m'a offert ce livre dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Le Cherche-Midi (merci Solène!) pour une palette d'avis plus variés.   Un gros merci, d'aileurs!!!

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