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Extremely loud and incredibly close (Extrêmement fort et incroyablement près)- Jonathan Safran Foer

16 Janvier 2008 , Rédigé par Karine :) Publié dans #Littérature américaine

Extremely-copie-1.jpgRésumé
"Oskar, 9 ans, a entrepris une mission secrète et urgente qui le fera voyager à travers les cinq principaux quartiers de New York.  Son but: découvrir la serrure qu'ouvre une mystérieuse clé qui appartenait à son père, décédé dans les attentats du 11 septembre 2001."

Commentaire
Il s'agissait ici de la lettre "F" de mon Challenge ABC 2008.  Je ne savais trop à quoi m'attendre et pour finir j'ai vraiment beaucoup aimé rencontrer Oskar, petit garçon écorché par la vie, qui tente par tous les moyens de rester près de son père disparu trop tôt, "le pire jour".   En fait j'ai été touchée non par les pertes des personnages, mais plutôt par le retour de l'espoir, par petites touches.   

Le récit oscille entre la voix d'Oskar (naïf à souhait mais étonamment cultivé et étrange) et celles de deux personnages, qui ont eu aussi vécu "leur pire jour" et qui écrivent, l'un à son fils, l'autre à son petit fils.  Si, au début, j'ai été déstabilisée par ces coupures dans le rythme de l'histoire, je m'y suis vite habituée quand j'ai commencé à mieux cerner l'affaire.  

La narration au "je" d'Oskar m'a beaucoup plu et sa quête, aussi futile et inutile soit-elle, lui permet de s'accrocher, de chercher ses réponses.  J'ai aimé sa voix d'enfant pas trop enfant, qui collectionne les connaissances, les timbres et les secrets qui l'étouffent.   Il utilise les mêmes mots, les mêmes expressions à répétition, on reconnaît l'enfant à travers ses mots. Les lettres, ponctuées de pages presque vides, de variations dans les caractères et de drôles de dialogues coupent les passages où Oskar parcourt New York mais nous y retrouvons d'autres personnages qui souffrent tout autant.   Et la souffrance, on la sent et la ressent dans leurs mots comme dans leurs silences.  J'ai aimé lire leur désespoir, leurs tentatives, parfois un peu vaines, de vivre.   J'ai aussi aimé découvrir petit à petit la signification de certains faits rapportés par Oskar.  Je me suis réellement attachée à se petit garçon qui a su s'entourer de murs tellement épais, malgré son aveu public d'être "désespéré".  

Je n'ai pas compris la signification de toutes les photos présentes dans le livre mais j'ai adoré le livret de la fin et toutes les serrures, les secrets à percer, les portes à ouvrir.  J'ai aussi vraiment apprécié que le livre ne sombre pas dans le patho.  Oui, j'ai versé quelques larmes, mais aux moments de libération.   Et l'histoire du 6e quartier... j'ai adoré!

9/10

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