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To say nothing of the dog (Sans parler du chien) - Connie Willis

22 Décembre 2010 , Rédigé par Karine :) Publié dans #Science-Fiction (de partout)

to-say-nothing-of-the-dog.jpgcoup-de-coeur.gifPrésentation de l'éditeur (mauvaise traduction by myself)

Ned Henry a vraiment besoin de repos.  Il a été trimballé entre le 21e siècle et les années 1940, à la recherche d'une atrocité victorienne appelée "the bishop's bird stump", faisant partie du projet de reconstruire l'ancienne Cathédrale de Coventry détruite par un raid Nazi plus de 100 ans auparavant.  Mais Verity Kindle, une collègue historienne et voyageuse dans le temps, a rapporté quelque chose du passé par inadvertance.  Maintenant, Ned doit retourner à l'ère victorienne pour remettre les choses dans leur état normal.  Non seulement pour sauver le projet, mais aussi pour éviter d'altérer l'histoire.

 

Commentaire

C'est Fashion (oui, encore elle...) qui m'a offert ce livre dans le cadre du Doctor Swap, l'an dernier.  Et bon, pour les voyages dans le temps, c'était en plein dans le thème.  De plus, encore une fois, elle a visé juste parce que cette lecture a été jubilatoire. 

 

Ce roman est une histoire de SF et de voyages dans le temps, mais c'est surtout une parodie du genre qui jongle joyeusement avec les codes, est plein d'humour soooo british et est surtout bourré de références littéraires.  On pourrait tout de suite penser à Jérome K. Jérome à cause du titre mais aussi à Agatha Christie, Sir Arthur Conan Doyle, Dorothy Sayers, Wilkie Collins - on dirait que tout le monde aime spoiler "The moonstone" - ou  Wodehouse.  C'est donc un joyeux mélange de SF, de roman policier, de comédie de situation et de comédie romantique, qui a fait mon plus grand bonheur.

 

Le tout débute par un but aussi improbable qu'illogique: une néo-aristocrate disons... autoritaire (c'est le moins qu'on puisse dire.  Remarquez que "complètement cinglée" pourrait également s'appliquer sans trop s'éloigner de la réalité.  Lady Schrapnell a donc décidé de reconstruire l'ancienne cathédrale de Coventry EXACTEMENT comme elle était avant el bombardement (because God's in the details, c'est bien connu), incluant tout le bric à brac et les épitaphes originales.  Quitte à monopoliser le département d'histoire et de voyages dans le temps au complet pour les faire visiter ventes de garages et compagnie pour retrouver un truc appelé le "bishop's bird stump", objet aussi horrible qu'inutile, mais ayant apparemment changé la vie de son arrière [...] arrière grand-mère lorsqu'elle l'a vu à la cathédrale en 1888.  Bref, c'est le branle-bas de combat, la consécration est dans quelques jours et le dit objet reste introuvable.  Aucun rapport, vous vous dites?  Je sais.  Mais le roman est excellent malgré tout. 

 

Donc, Ned.  Complètement time-laggé (avec des symptômes qui le poussent à citer de la poésie, à avoir de la Difficulté à Distinguer les Sons, et à être complètement à l'ouest, quoi), il est renvoyé sans préparation aucune à l'époque victorienne (très codifiée, on le rappelle) pour remplir une mission (mais il est trop confus pour savoir quoi) à un endroit précis (quant à savoir où, c'est une autre histoire), avec un contact prédéterminé (qui?  il ne le sait absolument pas).   Le voilà donc parti pour réaliser sa mission, sur un bateau, avec un jeune noble sans le sou, un professeur d'histoire passionné de pêche et légèrement disons... parti.  Sans parler du chien.   

 

Les personnages humains ou non sont drôlatiques (j'ai adoré Cyril le chien et la princesse Arjumand), l'ancêtre de Lady Schrapnell complètement obnubilée par ses robes et les futilités, sa mère, inventeur des ventes de garage de charité terrifiante, l'équipe d'historiens totalement dépassés par les évènements - et les exigences de la dame, et Baine, le majordome, rappelle parfois Jeeve.  J'ai ri comme une folle à certaines situations complètement loufoques dans un univers très victorien et très sage au point que ma voisine d'autobus - qui n'en demandait pas tant - s'est informée de ce que je lisais et l'écriture nous permet de visualiser la scène de façon très efficace.  Sans compter une histoire complètement folle de paradoxe temporel (j'adore), des tonnes de grand n'importe quoi ainsi que des réflexions très posées mais sorties de nulle part. 

 

J'ai adoré.  Et maintenant, je veux lire tous les autres livres de l'auteure, surtout que certains sont dans le même monde de voyages dans le temps, avec un ou deux personnages récurrents. 

 

Un gros merci Fashion. 

I loooooved it.

 

LireEnVoMini.jpg

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