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The Help (La couleur des sentiments) - Kathryn Stockett

7 Juillet 2012 , Rédigé par Karine :) Publié dans #Littérature américaine

The helpcoup-de-coeur.gifPrésentation de l'éditeur (celle de l'édition fraçaise)

"Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s'occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité.

 

En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L'insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s'enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s'exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu'on n'a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l'ont congédiée. Mais Skeeter, la fille des Phelan, n'est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s'acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l'a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot. Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié ; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante."

 

Commentaire

Mais pourquoi ai-je attendu si longtemps pour lire ce livre?  Non, en fait, je sais pourquoi.  J'ai acheté le livre lors de sa sortie VO et là, j'ai vu des avis positifs.  BEAUCOUP d'avis positifs.  Puis il est sorti en français, tout la monde a aimé, ça a été la grosse mode... et je n'ai plus eu envie de le lire.  Peur d'être déçue, peut-être.  Mais bref, c'est grâce à une lecture commune que je l'ai sorti du fin fond de ma pile...  et je sens que je ne vais pas être originale, mais j'ai adoré.  Carrément.

 

Ai-je vraiment besoin de présenter ce roman?  Nous sommes dans les années 60 et dans le Mississipi. Là où le racisme ordinaire est devenu un art de vivre.  Skeeter revient de l'université et, au grand désespoir de sa mère, tout ce qu'elle a réussi à décrocher, c'est son diplôme.  Pas de mari.  Notre miss Skeeter veut écrire et c'est lorsqu'elle décroche un boulot au journal local - pour écrire la chronique ménagère - qu'elle commence à parler davantage à Aibileen, la bonne de son amie Elizabeth. 

 

Dès les premières pages, j'ai été captivée par ce roman à trois voix.  Chacune d'entre elles m'a immédiatement interpelée, autant Skeeter, Aibileen que Minny, pour leurs différences et leurs ressemblances malgré tout ce qui les sépare.  Quand Skeeter arrive elle est pleine de bonnes intentions mais totalement déconnectée de la réalité.  C'est que malgré ses ambitions activistes, les idées reçues sont là, bien cachées.  Son évolution est intéressante et j'ai aimé voir évoluer la relation entre elle et Aibileen.  J'ai aimé voir les réticences, ce qui se cache derrière l'apparence, la fierté qui est là, tapie sous les "yes maam" et la terrible crainte qui habite ces femmes victimes de leur éducation et de la société dans lesquelles elles vivent. 

 

Et je ne parle pas que de Minny et d'Aibileen.  Les femmes blanches, mêmes les moins sympathiques d'entre elles, sont aussi prisonnières de ce moule, de cette façon étriquée de considérer le monde qui les entoure.  Cet atmosphère étouffante, remplie de lignes invisibles à ne pas franchir, le l'ai ressentie.

 

Bien entendu, on pourra reprocher certains éléments un peu "bonbon", parfois des côtés manichéens pour certains personnages.   Je n'ai non plus aucune idée de ce qui est réaliste ou non mais ce roman m'a profondément émue, chamboulée.  Non mais ça ne fait pas si longtemps!  J'ai été renversée par les façons qu'avaient les gens de se donner bonne conscience, par ce racisme qui s'infiltrait partout, insidieusement.  Ou carrément par la porte d'en avant.   J'ai aimé entendre Minny et Aibileen, avec leurs expressions.  Je me suis réellement attachée à elle.  J'ai ri et pleuré.  Ri devant "l'awful thing" de Minny, la cour avant de Miss Hilly et le Martian Luther King des histoires pour Mae Mobley.  Pleuré pour Aibileen qui voit changer sous ses yeux les enfants qu'elle a élevés.  Qui les voit devenir comme leurs parents.  Pleuré pour Minny et son quotidien, pour tout ce qu'a été le quotidien de milliers de femmes, peu importe leur couleur.

 

Bref, un très beau roman qui m'a passionnée d'une couverture à l'autre!  J'ai bien envie de voir le film maintenant.

 

Et je vous envoie vers les avis de mes co-lectrices:  Philisine, Adalana, Shelbylee, Bea, Evalire et Choco!

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