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Azilis - 2 - La nuit de l'enchanteur - Valérie Guinot
Présentation de l'éditeur
"Tu entendras peut-être d'étranges légendes à mon sujet, Azilis. On raconte que je suis né de l'union d'une vierge et d'un démon. Que je parlais dès ma naissance. Que j'ai plus de cent ans. Ne détrompe jamais ceux qui racontent ces bêtises car, sans le savoir, ils augmentent mon pouvoir. En te livrant la vérité, je m'affaiblis. Le comprends-tu? Alors jure-moi de garder ces révélations secrètes."
Commentaire
Dès le lendemain du Read-o-thon, je me suis tout de suite plongée dans la suite de la série Azilis, qui m’a gentiment été offerte par Bladelor. Encore une fois, j’ai dévoré le roman et je n’ai qu’une hâte… la suiiiiiiiite!!! Je le précise tout de suite, le troisième et dernier volume est sorti en France le 20 octobre. C’est encore un mystère non élairci pour le Québec.
Je vais essayer de ne pas trop spoiler le premier volume. Rappelons-nous qu’à la fin du dernier volume, Azilis était devenue Niniane suite à certains événements et à la remise de l'épée d'Aneurin au Dux Bellorum. Après une bataille contre les Saxons près de Salisbury, elle habite maintenant un domaine près d’un lac et du mont Tor, près de Glastonbury où elle exerce son art de guérisseuse.
Toutefois, le roman s’ouvre plutôt sur la fuite éperdue de Ninian, le jumeau d’Azilis, qui fuit son monastère et semble être en grave danger. Près d’une centaine de pages se passent sans que nous revoyions Azilis et si au début, j’ai froncé les sourcils, j’ai rapidement plongé aussi dans cette histoire et dans sa quête pour rejoindre sa sœur. J’ai aussi aimé être témoin de la transformation du monastère et de la montée du fanatisme, tandis que Ninian n’a pas encore l’impression d’avoir trouvé sa voie, ni de s’être accepté lui-même, se voyant comme l’ombre de sa sœur.
J’aime cette série. J’aime les personnages qui changent graduellement, et pas seulement de façon rectiligne. J’aime leurs ambiguïtés, leurs sentiments incertains, leurs déchirements et leurs combats personnels. J’aime le fait que le ton reste résolument jeunesse sans tomber dans le trop simpliste, j’aime la pudeur, ce qui est suggéré. J’aime le fait que les personnages secondaires ne soient pas de simples statues qui servent un but précis et qui disparaissent, j’aime qu’ils soient réels, imparfaits, avec leurs doutes et leurs angoisses.
J’aime aussi l’époque et ces péripéties qui s’enchaînent, ce rythme rapide et ces incursions dans le monde de la magie. J’aime aussi les figures légendaires qui se dessinent, sous les traits de gens grands mais que rien ne destinait à ça au départ. J’aime m’imaginer comment l’imaginaire collectif peut évoluer à partir de certains événements.
Dans « La nuit de l’enchanteur », Azilis accepte l’offre que Myrddin lui a faite : lui enseigner son savoir, mais sans rien exiger en retour. Ce personnage a un côté très sombre dissimulé sous une ironie et un sarcasme très présents et il fascine, malgré tout. Nous suivrons donc son cheminement, mais pas que ça et j’ai tremblé pour tout ce petit monde que j’ai appris à aimer et qui sont pour moi devenus vivants.
Plusieurs avenues sont possibles pour le tome 3 et je tremble de savoir lesquelles l’auteure va emprunter. Le tome 2 se termine avec la perspective d’une nouvelle quête, mais aussi sur des déchirements qui m’ont brisé le cœur, même si je les concevais parfaitement, vu qu’ils étaient guidés par de réels questionnements et non seulement pas de l’aveuglement ou de l’entêtement.
Bref, je ne sais pas comment je vais faire pour attendre! Une série coup de cœur!
Merci Bladelor!