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Et ça, c'est ce qui arrive quand on parle trop... ou trop vite...

26 Juillet 2011 , Rédigé par Karine :) Publié dans #Chroniques d'une LCA

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La semaine dernière, sur la page FB du blog, j'ai fait un charmant commentaire, comme ça, mine de rien.  Bon, ok, pas mine de rien.  J'avoue que j'étais pas mal fière de moi-même, en fait.  Quand même, ça faisait un moment que j'avais limité les gaffes à un minimum.  J'avais même utilisé un fusil à colle chaude et une aiguille - si, si, même que c'était la même soirée - sans coudre mon ouvrage sur ma robe ou me coller les cheveux sans espoir de décollage.  J'étais pas mal fantasque, faut croire. 

 

Épisode 1

Il était donc une fois un beau samedi matin où je traînassais chez moi.  La porte sonne.  Étrange, donc.  Ma maison est généralement une gare, personne ne sonne.   On entre ou alors on tambourine en chantant à tue-tête.  (Oui, j'ai des amis comme ça.  No comment.)  J'ouvre et je tombe face à face avec un charmant pompier.  Première pensée: bon, merde, la maison brûle et je ne m'en suis pas aperçue... super, c'est tout moi.  Deuxième pensée: oups, merde, je suis en pyjama et plutôt échevelée (voir plus haut l'ajdectif "charmant". 

 

Mais comme je ne suis pas Stephanie Plum ou une héroïne de comédie romantique (quoi que des fois... on se demande hein...), le pompier n'en voulait pas à mon corps mais à mes détecteurs de fumée.  Inspection annuelle.  Super.  Bon, je sors le manche à balai over-glamour (j'ai un plafond semi-cathédrale, même en montant sur une chaise, on ne peut pas l'atteindre à moins d'être un géant), il vérifie les trucs et déclare - mais avec le sourire - que ça va, mais que ce serait mieux si je changeais les batteries, vu qu'elles sont un peu faibles. 

 

Ok.  Je ne dis jamais non à un homme en uniforme.  Mon côté mouton.  Je change donc les dites batteries.  En montant sur un escabeau.  Celui du voisin.  Sans tomber.  Ni même manquer tomber.   Je vous jure, j'étais sur une bonne lancée. 

 

Épisode 2

Quelques jours plus tard, en soirée.  Je suis pressée, entre deux trucs over importants, of course.  Aller prendre un verre avec une copine, c'est im-pos-si-ble de songer arriver en retard.  Mais bon, comme verre (ajouter "s" au choix) en vue, ça veut dire qu'il faut manger.  Super, ya quelque chose dans le frigo.  Des pâtes fraîches, des sauces... my god, incredible.   En 15 minutes, je dois manger, me changer.  Ce qui n'est pas du tout gagné, quand on me connaît.   Mais bref, j'y mets tout plein de bonne volonté.

 

Je me rends jusqu'à l'étape "mettre les pâtes dans l'eau préalablement salée" sans problème.  La sauce cuit sur le rond d'à côté et dans ma grande fantasquerie - voir ci-haut - je décide de faire bouillir de l'eau pour un thé, que je boirai en route.  En m'habillant.  Donc, sans trop brasser les pâtes.  Et, aussi - aucun rapport avec l'activité de me changer - sans trop baisser le rond.  Ça, c'est parce que c'est moi.

 

Et là... un bruit INFERNAL.  Je pense que c'est vrai que les batteries devaient être faibles parce que bon, c'était sans commune mesure, hein... je suis certaine que le quartier au complet a entendu.  En plein processus de changement de soutien-gorge (je vous laisse imaginer mon look sans le décrire, merci), je me précipite vers la cuisine, prend une chaise, monte dessus, essaie de faire de l'air avec une main pour que la machine-terrifiante-qui-crie-fort arrête.  Sans succès.  Cours ailleurs.  Réalise que bon, baisser le rond, ça serait bien.  Un petit coup de cuillère, enlève la bouilloire qui s'est elle aussi mise à siffler (je vous jure, le concert), repars, déterre mon grand évantail de flamenco de dessous mes jupes et me voilà, en train d'éventer mon détecteur de fumée avec un évantail, toujours debout sur la chaise, toujours à moitié habillée (considérer tout de même que le détecteur n'est PAS face à la verrière... quand même, ça compte, hein).  Au moins, il n'avait pas de plumes, c'est toujours ça de gagné... 

 

Bon, ça s'arrête, je retourne à mes pâtes, je rebrasse, retourne m'habiller... et le concert est reparti.  Là, j'avoue que j'ai un peu sacré.  Retour dans la cuisine, un petit coup d'évantail en passant, les cris se font intermittents, je décide que bon, ça suffit, que les pâtes auraient besoin d'une petite minute de plus mais que j'en ai ma claque, je constate que la sauce bouillonne pas mal, je me trouve trèeeeees intelligente en pensant à l'enlever de sur ce rond et je verse, en toute hâte, les pâtes dans la passoire sur pieds géante-spécial-ikéa-que-j'adore. 

 

Qui était SUR le comptoir.  Ce qui signifie PAS dans le lavabo. 

 

Tabar... (oui, j'arrête, je suis polie.  Des fois)

 

Il y a donc de l'eau - bouillante... le détecteur ne sonnait pas pour rien - partout.  Vraiment.  Je fais un bond de gazelle par en arrière - le but étant d'éviter de m'ébouillanter - pour atterrir les deux fesses sur mon îlot et contempler - safely - le désastre.  Au moins, les pâtes ne sont pas perdues, c'est toujours ça.  

 

Quelques minutes plus tard, je suis donc à quatre pattes dans la cuisine, armée d'une pleine brassée de chiffons divers en train d'éponger l'eau qui s'est - of course - glissée dans chaque pli de céramique, laissant derrière elle le truc blanc qui reste là quand on fait cuire des pâtes.    Et là... BIP BIP BIP (imaginez à un nombre élevé de décibels)... le f... détecteur de fumée qui repars.  Bon, les dégâts sont contrôlés, je cours - with évantail rose, qui a décidément bien des définitions de tâches - pour tenter de le faire taire.  Et j'évente, évente, évente...  Sans résultat.  Non mais il n'y a plus RIEN qui cuit, le machin doit certainement s'être déprogrammé ou encore il doit être en crise d'adolescence.  Ou alors bon, il est vraiment trop content de ses nouvelles piles et tient à les essayer.  Et là, j'ai chaud, et je commence à en avoir pas mal ma claque, en fait...  Je songe sérieusement à enlever les batteries...

 

... quand soudain, mon nez détecte une drôle d'odeur. 

 

Genre, de brûlé. 

 

Je vole jusqu'à la cuisine... pour réaliser que bon, il y a genre une drôle de substance qui fait que je me croirais dans un brouillard écossais.   Un brouillard plus intense aux environs du poêle...  J'arrête, je plisse les yeux et j'observe le setting d'un regard soupçonneux... 

 

F***

 

La sauce.  Que j'avais changée de rond.  Et que j'avais déposée, bien innocemment, sur le rond d'à côté.  Celui où j'avais fait bouillir de l'eau pour le thé.  À puissance maximum.   Et que je n'avais pas fermé. 

 

Soupir. 

 

Ai-je besoin de vous préciser qu'après avoir réglé la situation, jeté la sauce carbonisée, mis la casserole à tremper et évité un incendie pour cause de stupidité culinaire, j'ai dû me laver les cheveux (qui sentaient la fumée à 4 km), me changer (bon, quelques gouttes d'eau, ça sèche, sentir le feu de camp dans un pub, ça le fait genre un peu moins), j'ai failli manquer ma soirée-drinks?  Bon, par chance, la copine en question me connaît et n'a même pas été plus surprise que ça, hein.  Soupir.  Des fois, je m'aime juste moyen. 

 

Et j'ai mangé des pâtes... avec une sauce sans cuisson. Qui, pour mon grand bonheur, a l'avantage d'exister, et d'être bonne, en plus.

 

Thank God for small favors. 

 

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