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Rebecca - Daphné du Maurier

28 Octobre 2007 , Rédigé par Karine :) Publié dans #Littérature Europe (anglais)

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" Dès les premières heures à Manderley, somptueuse demeure de l'ouest de l'Angleterre, le souvenir de celle qu'elle a remplacée s'impose à la jeune femme que vient d'épouser Maxim De Winter.
Rebecca, morte noyée, continue d'exercer sur tous une influence à la limite du morbide. La nouvelle Mme
De Winter, timide, effacée, inexpérimentée, se débat de son mieux contre l'angoisse qui l'envahit, mais la lutte contre le fantôme de Rebecca est par trop inégale.
Daphné Du Maurier, dans Rebecca, qui est sans doute le roman le plus caractéristique de son talent, fascine le lecteur et l'entraîne à la découverte d'inquiétantes réalités sans quitter le domaine familier de la vie quotidienne. "

Commentaire

Quel bon souvenir que ce roman très victorien, mystérieux, sombre...  La première phrase, marquante selon moi, ouvre la porte à tout un univers où règne le fantôme de Rébecca : " J'ai rêvé l'autre nuit que je retournais à Manderley."  Tout de suite, j'ai été happée!

Une anecdote un peu gênante... j'ai lu ce livre quand j'étais au secondaire (il y a de cela heu... quelques années!), à la même période que Jane Eyre.  J'ai adoré les deux romans mais pendant bon nombre d'années, les deux histoires se sont joyeusement emmêlées dans ma petite cervelle adolescente d'alors, jusqu'à devenir une charmant amalgame - un peu fantaisiste -  des deux romans. Si ma mémoire est bonne, cette invention mettait en vedette Jane Eyre, qui  avait rencontré M. Rochester dans un centre balnéaire de MonteCarlo où elle s'occupait d'une dame après être partie de chez sa tante.   Elle devenait sa gouvernante pour bientôt se marier avec lui.  Rébecca était dans cette version la femme folle de de M. Rochester, qui n'était pas noyée mais bien folle, enfermée dans le grenier, gardée par Mrs. Danvers...  Elle avait mis le feu à Manderley et ensuite avait fini par se noyer pour de vrai... et le beau ténébreux était devenu aveugle! Défense de rire!  Il a fallu des relectures pour que tous les événements reprennent leur place respective!  Toutefois, encore aujourd'hui, je dois réfléchir une seconde: si les deux histoires sont maintenant bien séparées dans mon crâne... j'ai toujours une seconde d'hésitation pour savoir laquelle est laquelle!  Avant de dire le titre, je dois y penser à chaque fois!

Bien entendu, ce rapprochement ne s'est pas fait pour rien.  Ce sont des romans d'atmosphère, dans une grande demeure anglaise, où règnent de beaux ténébreux hantés par leur passé, ainsi qu'une ancienne épouse.  J'ai apprécié les deux également, pour différentes raisons.  Si, à mon goût personnel,  la plume de du Maurier n'égale pas celle de Brontë (peut-être est-ce parce que j'ai lu le premier en traduction...), le suspense y est différent et l'action plus dense.  Ce roman m'est apparu plus noir.  J'ai dévoré le livre, voulant savoir ce que cachaient les malaises, les sous-entendus, les regards...  Ca se lit très bien, la lecture nous emporte!

J'imagine que l'auteure avait ses raisons en nous en disant si peu sur la narratrice, dont nous ne connaissons pas le nom, seulement l'âge.  Ceci ajoute à l'amotsphère et laisse un flou assez clair dans l'histoire.  On a l'impression que ce qui est arrivé à la nouvelle Mme de Winter avant son mariage est ininteressant, voire carrément inexistant.   À ma première lecture, ça m'avait agacée... mais à la deuxième, j'ai apprécié... ça ajoute une symbolique au roman!  Un livre à lire, définitivement!

9/10

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