Peuple du ciel - J.M.G. Le Clézio

"Deux enfants vivent une expérience qui bouleverse leur vie: Petite Croix, jeune aveugle en quête de la couleur bleue découvre la beauté du monde au cours d'un étonnant voyage intérieur, tandis que Gaspar, élevé dans une ville, se voit révéler la liberté du nomadisme... Des histoires insolites où les enfants sont des magiciens qi nous entraînent de l'autre côté du miroir."
Commentaire
Ok, je vais commencer par un aveu. J'ai choisi ce livre de Le Clézio pour le Blogoclub parce qu'il était court. Voilà, c'est dit. Je voulais participer cette fois, et ce même si l'auteur ne me tentait pas au premier abord. J'ai donc pris le plus court que je trouvais!
Je suis donc tombée sur "Peuple du ciel" dans la collection Folio 2 euros, qui regroupe deux nouvelles initialement parues dans le recueil "Mondo et autres histoires". Elles ont la particularité de mettre en scène des enfants ainsi que beaucoup, beaucoup de la beauté du désert et des plaines arides.
Ce sont donc des moments contemplatifs qui nous sont proposés. Même l'action, quand il y en a, est davantage présente pour participer à la création de cette atmosphère hors du temps qui se retrouve dans les deux nouvelles. L'écriture de Le Clézio, très lyrique, presque onirique à l'occasion, m'a plu et m'a réellement aidée à m'imprégner de ces ambiances un peu rêveuse, où le temps n'a que peu de prise. Ça coule tout seul.
La première nouvelle, "Peuple du ciel", met en scène une jeune fille, vraisemblablement aveugle, qui veut connaître la couleur bleue que personne ne peut lui apprendre. Bizarrement, je crois l'avoir comprise toute à l'envers!! J'y avais davantage du une métaphore au sujet de la perte de la naïveté, de ces réponses qu'il vaudrait parfois mieux ne pas avoir... mais il semblerait que ce soit un voyage intérieur... Bon, ok, je l'admets, il y en a un, un voyage à travers l'imagination d'une enfant qui veut tout connaître... mais j'avais vu davantage que ça!
La deuxième nouvelle "Les bergers" raconte l'histoire de Gaspar, un jeune garçon qui a fui la ville on ne sait trop pourquoi et qui rencontre des enfants nomades qui ne parlent pas sa langue, avec qui il passera une saison dans l'immensité du désert et des vallées. L'auteur trouve les mots pour nous faire voir le désert et nous faire vivre leur quotidien, cette longue journée qui n'en finit plus. Cette nouvelle m'a fait l'effet d'une parenthèse mise sur la route par hasard, qui a un début et une fin, mais de laquelle il reste un souvenir confus et émerveillé pour la personne qui l'a vécue. C'est ce côté qui m'a plu (sans m'émerveiller, toutefois) même si la parenthèse m'a parfois paru un peu... longue! Mais post-lecture j'en garde un bon souvenir, avec des images de désert fortes.
En conclusion? J'ai bien aimé, surtout pour l'écriture. Est-ce que je lirais ça pendant 400 pages? Je ne sais pas trop. Je ressors de cette lecture en me disant que c'était bien, mais que ça demandait quand même de la concentration et de la réflexion car pour moi, la lecture au premier niveau était somme toute un peu décevante. C'est en y réfléchissant mieux que j'ai su apprécier. Vais-je relire l'auteur? Pas certaine, malgré que je n'ai pas détesté! 132 pages, ça suffisait, tout de même!!
7/10
(J'ai longtemps hésité entre 6,5 et 7... et je vois que j'ai mis 7 mais je n'étais plus certaine!!!)
