1984 - George Orwell

En 1984, dans un Londres d'après guerre nucléaire, un régime totalitaire est instauré, régime dirigé par la figure de Big Brother, dirigeant ultime et adulé. Winston, le personnage principal, est membre du Parti et a comme travail de modifier l'histoire pour donner raison au dit Parti, qui épie sans cesse ses membres. Winston rencontre Julia et tous deux défient les règles, se posent des questions. Ensemble, ils tentent de rejoindre la Fraternité."
Commentaire
Gros aveu... j'ai lu ce roman après avoir écouté Big Brother 2, aux États-Unis. J'ai voulu savoir d'où était parti le concept du Big Brother omniscient, qui avait un oeil sur la vie et les pensées de tous et chacun, qui abolissait en quelque sorte la vie privée.
Ce Big Brother, aux allures de Staline, qui surveille les gens et leur enlève le droit à la vie privée ( "Big Brother is watching you") m'a intéressée dès le départ. J'ai aussi beaucoup apprécié les thèmes principaux du roman et la mise en garde contre les régimes totalitaires est flagrante. On y parle de perte de l'individualité, de trahison, de complots. Une atmosphère de peur et de méfiance continuelle. Dans ce livre, on voit une façon de "tuer " l'être humain, en lui enlevant toute faculté de penser par lui-même, y compris le langage. C'est d'ailleurs l'un des concepts que j'ai préféré dans le roman (je ne sais pas pourquoi je m'intéresse toujours au langage... hum hum... ;) ).
En effet, le Parti abolit des mots, les interdit et les censure pour ne pas que l'homme puisse penser et concevoir les concepts auxquels ils se rattachent. La réflexion sur le langage et la pensée (ainsi que sur leur possible interinfluence) m'a ramenée au temps de mes études et à une réalité à laquelle je songe souvent: la connotation des mots qui a un aussi grand impact que leur signification propre... dans le livre, on enlève toute poésie au langage, on le rend presque mathématique... J'ai beaucoup aimé la réflexion, qui m'a ramenée au fait qu'un même mot n'a pas toujours "exactement" la même signification et la même connotation dans une langue ou dans une autre... Ok, fin de la dissertation - peu cohérente, d'ailleurs!!!!
Malgré l'intérêt que j'ai porté au roman, je lui ai trouvé de nombreuses longueurs. Je me suis surprise, à certains endroits, à compter les pages et il me semble que le roman aurait pu être plus court sans nuire au message ni à l'histoire. Certains passages m'apparaissaient répétitifs. Si j'ai beaucoup apprécié la réflexion que le roman m'a apportée à la suite de sa lecture, la lecture en tant que telle a été décevante.
6,5/10