Prenez soin du chien - J. M. Erre
Présentation de l'éditeur
"Rue de la Doulce-Belette, Max Corneloup, auteur de romans-feuilletons, et Eugène Fluche, peintre sur coquilles d'oeufs, habitent en vis-à-vis. Chacun suspecte l'autre de l'épier. La méfiance règne, d'autant plus que le voisinage n'est pas spécialement sain d'esprit. Sans compter les commérages de Mme Ladoux, la gardienne... Quand un cadavre est découvert, c'est une véritable psychose qui s'installe. Seraient-ils allés trop loin?"
Commentaire
Je voulais lire ce roman depuis tout plein d'années. On m'avait dit que c'était complètement fou. Et en effet, ce l'est. Comme j'aime le grand n'importe quoi, c'était tout à fait pour moi.
On se retrouve donc à Paris, plus particulièrement dans deux immeubles face à face. Max Corneloup et Eugène Fluche, deux spécimens un peu particuliers, il faut bien le dire, emménagent le même jour. Mais voilà que les deux semblent passer un peu trop de temps à leur fenêtre. Il n'en fallait pas plus pour qu'ils se soupçonnent de s'espionner l'un et l'autre. La guerre est déclarée.
Le tout est complètement hilarant. On a droit aux journaux de Max et d'Eugène, tous deux aussi capotés et empreints de mauvaise foi, aux lettres de Mme Ladoux, la concierge du 5, à sa mère et à cette qu'écrit Mme Brichon, une drôle de folledingue un peu paranoïaque (mais pas tant que ça), au propriétaire. Ce drôle de collage fonctionne parfaitement et malgré le nombre important de personnages, jamais je n'ai été mélangée. C'est qu'ils sont tous tellement étranges, ces locataires!
En effet, entre le gamin complètement hors-contrôle (autant dans la vie que dans sa maîtrise de la langue française), la concierge du 6 dont le but semble être de donner un spectacle "agréable" à ses locataires masculins, le réalisateur de films recyclés, l'auteur de romans érotiques et le locataire limite amoureux de ses gerbilles, il y en a, de l'action. C'est drôlatique, complètement fou et super léger, même s'il y a une intrigue policière qui pointe le bout de son nez. L'auteur décrit parfois le macabre avec un humour certain et on ouvre de grands yeux étonnés à ces réflexions plus décalées les unes que les autres.
Bien entendu, j'avais bien vu venir la fin mais je pense que ce n'est pas l'intérêt du roman. Une bonne dose de rire et surtout, de grand n'importe quoi. Et, comme je l'ai mentionné dans mon premier paragraphe... j'aime le grand n'importe quoi!
De l'auteur, j'ai aussi lu "Le mystère Sherlock", que j'ai tout autant aimé. L'auteur a un don pour créer des personnages complètement farfelus et sonnés!