Le mec de la tombe d'à côté - Katarina Mazetti
Présentation de l'éditeur
"Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'œil de la stèle qu'il fleurit assidûment.
Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie.
Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis... C'est le début d'une passion dévorante.
C'est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures."
Commentaire
Je crois sincèrement que j'en attendais trop de ce roman. Pas que j'aie détesté mais c'est tout de même un rendez-vous manqué pour moi. Pitchons un peu avant de tenter d'expliquer le comment du pourquoi.
Il s'agit donc de Désirée et de Benny qui se côtoient au cimetière. Tout les sépare et même sans se parler, ils le sentent. Elle est branchée culture, il est branché "ferme". Sauf qu'un sourire et tout va changer. Et c'est un sacré choc.
Le roman est raconté alternativement du point de vue de Désirée et de Benny, dont les voix sont très distinctes et différentes. Impossible de les confondre. Nous les verrons passer par plusieurs phases dans leur relations et je me dois d'admettre que le choc des cultures est assez bien dépeint. Ils ne se comprennent pas et ne se rejoignent que rarement, en fait. J'ai bien aimé le sens de l'humour de Benny. Par moments.
Je pense que le gros de mon problème avec ce roman vient du fait que pendant plus des 4/5 du roman, je ne suis aucunement parvenue à m'attacher aux personnages. Ils me tapaient sur les nerfs avec leur égoïsme et leurs réactions prévisibles. Et ce que j'ai pu les trouver clichés... Après moults soupirs et "mais qu'est-ce qu'ils peuvent donc bien se trouver", j'ai fini par comprendre que c'était probablement ce que l'auteur voulait démontrer. L'attirance folle quand rien ne va. Mais moi, je n'ai strictement rien compris à cette relation que j'ai eu mal à qualifier "d'amour". Si ça avait été des ados, ok... mais à cet âge, vouloir se changer, être si centré sur eux-mêmes... bref, j'ai été énervée.
La fin a pour moi été une bonne surprise et m'a presque réconciliée avec le roman. Presque. Reste que pour moi, ça reste du domaine de la distraction, qui ne m'a malheureusement pas fait rire. Dommage, il a plu à la plupart des lecteurs...