L'avant-dernière chance - Caroline Vermalle

"À Londres, lors du tournage d'une fiction pour la télévision, Adèle, une jeune stagiaire française, reçoit un texto totalement inattendu et irréel: son grand-père lui souhaite un joyeux anniversaire...
Adèle se remémore alors les événements de ce dernier mois. Son papy, Georges, quatre-vingt-trois ans, les pieds plantés dans son potager, enraciné dans sa bonne vieille terre du Poitou, a subitement décidé de partir pour un tour de France avec son voisin et ami Charles, soixante-seize ans. Sa petite fille a découvert leur projet et, inquiète pour la santé de son aïeul, lui a fait promettre de lui envoyer des nouvelles tous les jours par texto. Commence alors une drôle de correspondance, tendre et complice, entre le grand-père et sa petite fille, qui ne se sont pas vus depuis dix ans."
Commentaire
Ce livre, ça été pour moi un roman doudou, un vrai. Bon, j'ai pleuré comme une madeleine à la fin (je n'y peux rien, c'est un thème qui me touche énormément) mais j'ai vraiment beaucoup aimé ma lecture.
Le temps de ce roman, nous sommes triballés sur les routes de France avec deux papys un peu bougons, qui ont décidé, alors qu'ils étaient bien engoncés dans leurs habitudes et leur train-train monotone, de parcourir les étapes du Tour de France. Pas en vélo, tout de même!!! Ils ont 83 et 76 ans!!! Mais en voiture. C'est un projet qu'ils chérissaient depuis longtemps mais la santé de Georges, le quotidien et les habitudes ne leur avait pas permis de le réaliser... Surtout que Françoise, sa fille qui s'inquiète toujours, est partie. Revenus comme deux adolescents, les voilà partis sur les routes de France.
Ce qu'ils sont attachants, ces papys, avec leurs habitudes et leur langage Ils m'ont semblé très vivants! Le personnage de Georges, qui se réveille après un long sommeil, m'a beaucoup touchée, de même qu'Adèle, sa petite fille, qui est complètement prise dans son quotidien de stagiaire sur le plateau de "La maison biscornue" et qui n'a pas vu son grand-père depuis 10 ans!!! Leur histoire de retrouvailles par sms-interposés m'a fait sourire doucement et contrairement à d'autres, je n'ai pas été ennuyée par les descriptions de la Bretagne... au contraire, je veux y aller, maintenant!!! Le langage sms, contrainte de départ du roman, ne m,est pas apparu plaqué, au contraire. J'ai bien ri des tentatives des grands-pères pour apprendre cette "langue seconde" et j'ai trouvé les comparaisons avec les langues inventées de leur enfance bien intéressantes.
Ce n'est pas si lisse que mon billet pourrait le laisser croire. Oui, c'est "doudou" mais ce n'est pas dégoulinant, si vous comprenez la nuance! Oui, on voit un peu venir mais c'est avant tout une belle histoire sur l'importance de profiter du temps qui passe et de savourer les moments que nous avons avec ceux qu'on aime. Et bon, j'ai pleuré pendant les 25 dernières pages, je pense... mais je suis comme ça. Impossible de ne pas penser à ses propres grands-parents (ma seule grand-maman est partie il y a 20 ans... et j'y pense encore) ou, dans mon cas, aux grands-oncles et grandes-tantes qui étaient mes "meilleurs amis" quand j'étais petite. Savoir que je serais reconnue et que ça ferait plaisir, je crois bien que j'irais faire une petite visite...
Un gros merci à Caroline Vermalle, qui m'a fait parvenir son roman!