L'aiguille creuse - Maurice Leblanc
Présentation de l'éditeur
Non mais je ne vais pas écrire ça! Ca révèle des éléments super importants du roman! Ce n'est pas non plus ma couverture... mais je ne l'ai trouvée nulle part alors j'en ai pris une autre de la même édition. Avec le même personnage...
Commentaire
Voilà, c'est fait, je suis amoureuse. D'Arsène Lupin. Parce que non, aussi bizarre que ça puisse paraître, si j'avais déjà entendu parler du personnage et de sa légende, je n'avais encore jamais lu de roman de Maurice Leblanc. Jamais rencontré le vrai Arsène, quoi. Alors voilà, c'est fait et maintenant, je veux tous les lire. Dans l'ordre.
L'histoire s'ouvre donc sur deux jeunes filles qui entendent du bruit et qui voient s'enfuir des gens, bien encombrés. Il y a coups de feu mais - ô grand mystère - le suspect disparaît. Arrivent policiers et journalistes, ainsi que le jeune Isidore Beautrelet, étudiant en rhétorique. Au début, on se dit que bon, on a tout vu aussi, et on espère bien que l'énigme ne se limitera pas à cette histoire de vol... mais non, ça va beaucoup plus loin que ça et on est vite entraînés dans une grande aventure sur les traces d'Arsène Lupin - parce que bon, sans grande surprise, le cambrioleur qui faisait la révérence, c'était bien lui - sur un fond de grand trésor, de rois et d'histoire.
Nous suivons donc surtout les traces de Beautrelet (que j'ai appelé Beautreillis dans ma tête tout le long du roman, souvenir d'une quête nocturne, hilare et quelque peu avinée en plein Paris en février dernier... mais je m'égare), qui enrage un peu de voir son intelligence surpassée par Lupin. Jeune, naïf, débrouillard, il veut tout résoudre par la force de son esprit. Esprit qu'il a d'ailleurs bien développé. Et si on l'aime bien, tout au long de la lecture, on espère quand même que Lupin va gagner, hein... parce que c'est Lupin.
Il est présent à plusieurs reprises dans le roman, mais son ombre plane toujours. C'est lui le véritable héros, sans aucun doute. Intelligent (smart is sexy, c'est bien connu), gentleman (la galanterie même), un peu arrogant, drôle, plein de ressources. Mais aussi passionné, bouillant, aimant la beauté. Il est toujours aux limites de la morale, il trompe tout son monde, adore mener les gens en bateau, a tout plein de talents... Bref, comme je le disais, je suis amoureuse. Et son repère... ma foi, comme j'aurais aimé le visiter. Le paradis.
Mais bon, même si la personnalité du héros se ressent à travers tout le roman, ce n'est pas que ça. Nous sommes bien entendu dans l'atmosphère de ces bons vieux romans policiers à l'ancienne, mais cette fois, le héros n'est pas l'inspecteur. Ils ne sont pas bien méchants non plus hein... Mais j'ai beaucoup aimé les références, la façon qu'a l'auteur de modeler l'histoire et les légendes pour la faire coller à son idée. Je suis comme ça, je ne peux résister au name dropping ;) On rencontre également plusieurs oeuvres d'art, auxquelles l'auteur fait faire de bien mystérieux voyages.
Bref, c'est drôle, ça se lit tout seul... et je jubile à chaque fois que je vois apparaître Arsène (yes, we're on first name basis) avec ses grands discours et sa facon bon enfant de se moquer de tous et chacun.
Ne reste plus qu'à remercier Stéphanie pour m'avoir offert ce roman lors du Swap Holmes.