All there things I've done - Gabrielle Zevin
Présentation de l'éditeur (tentative de traduction par moi)
"Le chocolat et le café sont illégaux, le papier est difficile à trouver, l'eau est de plus en plus rare et le crime et la pauvreté font rage à New York. Pourant, pour Anya Balanchine, 16 ans, la fille du criminel (décédé) le plus notoire de la ville, la vie est une simple routine - aller à l'école, prendre soin de ses frères et soeurs et de sa grand-mère mourante, tenter d'éviter de tomber amoureuse du fils du nouveau DA et éviter son ex-petit ami. Jusqu'à ce que quelqu'un de proche soit emposinné par le chocolat qui est fabriqué par sa famille et que la police la croie coupable. Soudainement, Anya se retrouve dans le feu de l'action à l'école, aux informations et, encore pire, au sein de sa Famille de la mafiya".
Commentaire
De Gabrielle Zevin, j'ai lu et aimé "Je ne sais plus pourquoi je t'aime" et depuis, j'ai entrepris de lire tout ce qu'elle avait écrit quand les dits livres me tombaient sous la main. Toutefois, dans ce cas-ci, je ne sais pas si c'est parce que si je sors de plusieurs romans adultes que j'ai beaucoup aimés ou si c'est juste une incompatibilité entre moi et le livre, mais j'ai quand même été passablement déçue par ce roman qui a plu à plusieurs.
Ce que j'ai préféré dans l'histoire, c'est le contexte. Anya est la fille du chef de la mafiya, décédé il y a plusieurs années. Et comme tout le reste est légal, ce qui est interdit, c'est la caféine et le chocolat. On ne sait pas trop pourquoi d'ailleurs. Le côté mafia, avec les boss, les traîtres, ceux qui sont loyaux, ce sens de la famille, ça avait tout pour me plaire. Mais ils m'ont semblé plutôt ternes, en fait, sans trop de relief. Peut-être un manque d'excentricité. Bref, on parle de la famille, on explique leur présence, leur influence mais je n'ai l'ai jamais vraiment ressentie.
Ce n'est pas réellement une dystopie mais plutôt un roman d'anticipation. La grand-mère d'Anya - une totale ancêtre (!!!) - est née en 1995 et n'est présente que de corps grâce aux machines, Central Park n'est que Ruines, le Metropolitan Museum est une boîte de nuit et les ressources naturelles sont restreintes, les livres en papier "à collectionner" et on est quand même assez loin de tout ce qui est culture. Un futur pas si éloigné, quoi, sans grande et terrible catastrophe... juste désabusé et sur la mauvaise pente. C'est normal pour Anya et cette partie m'a aussi interpellée.
Bon, je parle de tout ce qui est bien, pourquoi n'ai-je pas accroché, alors? Malgré un personnage principal fort? Malgré une écriture agréable? J'avoue que la fin (en raison de Leo, qui se développe un peu) a rattrapé un peu du roman pour moi mais au départ, j'ai juste trouvé ça trop. Trop de coïncidences, trop d'idéalisme chez Win (l'autre partie du star crossed lovers binôme) trop de facilité à s'en sortir, tout s'embrique trop bien, dans le malheur comme dans les bons coups, tout est BEAUCOUP trop prévisible. Anya est une jeune fille forte, qui a tout vu, qui est cynique, pas vraiment romantique mais aussi très pieuse. On explique pourquoi, on saisit au milieu du roman. Mais j'ai tout de même trouvé ça un peu artificiel comme procédé pour que le roman reste "clean".
Bref, une écriture agréable, un contexte intéressant mais beaucoup de facilités selon moi. Il y aura une suite... et j'attendrai de voir les avis avant de décider si je la lis ou pas. Par contre, comme je suis TRÈS minoritaire dans mon opinion à propos de ce livre, je vous envoie voir chez Lilie et chez Francesca, qui ont adoré, pour voir l'autre côté de la médaille.