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Le voyage d'Anna Blume - Paul Auster
Présentation de l'éditeur
"Une ville au bout du monde, cernée de murs, livrée à la désagrégation, dont les habitants tâchent de subsister en fouillant dans les détritus. De ce "pays des choses dernières", comme l'appelle le titre original du roman, la jeune Anna Blume écrit à un ami d'enfance. Venue à la recherche de son frère disparu, elle raconte ses errance dans les rues éentrées, sa lutte contre le froid, les prédations, le désespoir."
Commentaire
C'est dans le cadre d'une lecture commune avec Jules que j'ai décidé de lire ce roman qui était dans ma pile depuis je ne sais plus quand. En fait, je l'ai acheté, puis j'ai lu en quelque part qu'il était question de récit post-apocalyptique... et j'ai décidé que je laisserais faire. Sauf que le billet d'Ys mentionne qu'il y a moyen de le voir autrement; un état totalitaire, isolé, ravagé par les dictatures et les renversements de gouverments. Et c'est comme ça que j'aurais compris ce roman de toute façon, je crois.
"Le voyage d'Anna Blume" est une lecture qui "rentre dedans" comme on dit. Écrit sous la forme d'une longue lettre à un ancien amour vivant dans son ancien monde, un monde où tout apparaît encore possible, elle lui raconte sa vie, son cheminement dans cette ville où survivre même devient un combat quotidien.
Anna alors âgée de 19 ans, enfant gâtée, a débarqué dans ce pays où elle n'a aucun repère (ou personne n'a de repères d'ailleurs) quelques années auparavant en partant à la recherche de son frère journaliste, William, disparu plusieurs mois auparavant. Elle arrive dans la ville, ville dont on ne connaît pas le lieu et d'où on ne sort pas comme on veut en raison des gardes, des frontières et des lois. Tout coûte cher et est rationné, les morts sont utilisés pour faire du carburant, de même que les déchets. Pas moyen d'avoir du travail. Pas moyen d'avoir un logement dont on est certain qu'on ne se fera pas évincer comme ça, du jour au lendemain. Pas moyen de se promener sans avoir peur de se faire voler tout ce qu'on a sur le dos. Les sans abris sont partout et dans de telles conditions, l'humain en est arrivé à descendre bien bas ou à vouloir mourir. Et Anna dans tout ça va tenter de rester vivante malgré la réalité qui se charge de briser la plupart des rêves.
Le témoignage d'Anna fait mal parce qu'on se dit que bon, à certains endroits du monde, ce n'est pas loin de la réalité. Ou ça l'a été à un moment de l'histoire. Du coup, ça fait froid dans le dos. Jusqu'où on est prêt à aller quand il n'y a plus rien à perdre, plus d'espoir?
Toutefois, j'admets que j'ai eu peur. Cette longue lettre, sans chapitres, avec des longs paragraphes, comme écrite d'un souffle, se lit rapidement mais pendant la première partie, étouffanteet glauque avec la découverte de la ville et de ses charognards, ses assasins et ses fécaleux, j'ai frôlé l'ennui à quelques reprises. Je me suis même demandée dans quoi je m'étais embarquée. Puis, Anna rencontre Isabelle et d'autres personnages qui comme elle refusent de descendre complètement au fond et à partir de ce moment, l'histoire ma passionnée.
Et les petits mots "dit-elle", au début du roman laissent croire à une petite note d'espoir... ce qui était quand même nécessaire pour moi après une telle lecture!!
L'avis de Jules, qui devrait publier son billet aujourd'hui également!
Plaisir de lecture: 8/10
"Une ville au bout du monde, cernée de murs, livrée à la désagrégation, dont les habitants tâchent de subsister en fouillant dans les détritus. De ce "pays des choses dernières", comme l'appelle le titre original du roman, la jeune Anna Blume écrit à un ami d'enfance. Venue à la recherche de son frère disparu, elle raconte ses errance dans les rues éentrées, sa lutte contre le froid, les prédations, le désespoir."
Commentaire
C'est dans le cadre d'une lecture commune avec Jules que j'ai décidé de lire ce roman qui était dans ma pile depuis je ne sais plus quand. En fait, je l'ai acheté, puis j'ai lu en quelque part qu'il était question de récit post-apocalyptique... et j'ai décidé que je laisserais faire. Sauf que le billet d'Ys mentionne qu'il y a moyen de le voir autrement; un état totalitaire, isolé, ravagé par les dictatures et les renversements de gouverments. Et c'est comme ça que j'aurais compris ce roman de toute façon, je crois.
"Le voyage d'Anna Blume" est une lecture qui "rentre dedans" comme on dit. Écrit sous la forme d'une longue lettre à un ancien amour vivant dans son ancien monde, un monde où tout apparaît encore possible, elle lui raconte sa vie, son cheminement dans cette ville où survivre même devient un combat quotidien.
Anna alors âgée de 19 ans, enfant gâtée, a débarqué dans ce pays où elle n'a aucun repère (ou personne n'a de repères d'ailleurs) quelques années auparavant en partant à la recherche de son frère journaliste, William, disparu plusieurs mois auparavant. Elle arrive dans la ville, ville dont on ne connaît pas le lieu et d'où on ne sort pas comme on veut en raison des gardes, des frontières et des lois. Tout coûte cher et est rationné, les morts sont utilisés pour faire du carburant, de même que les déchets. Pas moyen d'avoir du travail. Pas moyen d'avoir un logement dont on est certain qu'on ne se fera pas évincer comme ça, du jour au lendemain. Pas moyen de se promener sans avoir peur de se faire voler tout ce qu'on a sur le dos. Les sans abris sont partout et dans de telles conditions, l'humain en est arrivé à descendre bien bas ou à vouloir mourir. Et Anna dans tout ça va tenter de rester vivante malgré la réalité qui se charge de briser la plupart des rêves.
Le témoignage d'Anna fait mal parce qu'on se dit que bon, à certains endroits du monde, ce n'est pas loin de la réalité. Ou ça l'a été à un moment de l'histoire. Du coup, ça fait froid dans le dos. Jusqu'où on est prêt à aller quand il n'y a plus rien à perdre, plus d'espoir?
Toutefois, j'admets que j'ai eu peur. Cette longue lettre, sans chapitres, avec des longs paragraphes, comme écrite d'un souffle, se lit rapidement mais pendant la première partie, étouffanteet glauque avec la découverte de la ville et de ses charognards, ses assasins et ses fécaleux, j'ai frôlé l'ennui à quelques reprises. Je me suis même demandée dans quoi je m'étais embarquée. Puis, Anna rencontre Isabelle et d'autres personnages qui comme elle refusent de descendre complètement au fond et à partir de ce moment, l'histoire ma passionnée.
Et les petits mots "dit-elle", au début du roman laissent croire à une petite note d'espoir... ce qui était quand même nécessaire pour moi après une telle lecture!!
L'avis de Jules, qui devrait publier son billet aujourd'hui également!
Plaisir de lecture: 8/10
Était dans ma pile depuis un mautadit bout de temps... mais je ne sais plus quand exactement!