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Impulse and Initiative - Abigail Reynolds
Présentation de l'éditeur
Imaginez que...
Au lieu de disparaître de la vie d'Elizabeth Bennett après qu'elle eût refusé sa demande en mariage, Mr. Darcy ait décidé de rester et de la conquérir?
Imaginez que...
Lizzy, en apprenant à connaître Darcy davantage, le trouve irrémédiablement attirant et que ses instincts l'emportent sur l'étiquette?
[...]
Commentaire
Nous avons décidé de lire ce livre en lecture commune Fashion et moi. Bien entendu, comme nous faisons rarement les choses à moitié et que nous sommes des filles très généreuses, nous avons très magnanimement choisi de faire partager nos commentaire "in the heat" (oui, c'est le mot) aux copines, qui ont eu droit non seulement à des citations de Clue/Cluedo - copyright Yueyin - (Mr. Darcy, with the chandelier, in the library), mais aussi à des discussions très sérieuses et kulturelles ayant - si peu - dérivé sur des questions sociales (pour ou contre filer des aphrodisiaques à son homme au lieu de lui donner les doliprane demandées) et architecturales (quel est le meilleur moyen d'intégrer un loveseat dans une bibliothèque déjà très remplie). Vous pouvez constater que ce livre a fait ressortir ce qu'il y avait de meilleur en nous.
Ce roman est donc un énième dérivé de Pride and Prejudice et de Jane Austen. Comme tous les dérivés, ce n'est PAS du Austen et il ne faut donc pas s'attendre à retrouver ce style, cet humour, ces non-dits que j'apprécie tellement. Dans le cas présent, Abigail Reynolds ne tente pas d'imiter le style de l'auteur, c'est différent, c'est assumé. On retrouve ici et là, pour notre grand plaisir, quelques phrases et répliques tirées du roman, les dialogues sont incisifs et on imagine très bien notre Darcy ou notre Lizzie les prononcer, mais c'est tout.
Ce livre est un "What if". Une genre d'uchronie d'Austen (non, même en poussant je n'oserai pas entrer ce livre dans mon challenge uchronie. Je suis débile mais pas à ce point-là). L'auteure a changé un élément, qui a changé le cours de l'histoire mais nous retrouvons quand même les éléments clé en arrière plan. Oui, en arrrière plan, parce que l'attention est presque toujours sur Lizzie et Darcy et sur leur relation. Les autres personnages sont présents mais davantage pour leur servir de décor, à l'exception d'un ou deux. Donc, ici, Darcy a parlé à Bingley de sa conversation avec Lizzie à Hunsford et lui a avoué que Jane n'était pas indifférente. Les revoilà qui parent donc pour Netherfield, avec la ferme - sans mauvais jeu de mot - intention de faire leur cour. Tout de suite, Darcy est très direct avec Lizzie en ne faisait aucune cachette de ses intentions, ce qui la trouble et la contrarie parce que bon, elle ne voudrait pas, elle aussi, aimer un homme "against her better judgement".
Ce roman est l'un des dérivés que j'ai préférés. Premièrement, les personnages sont crédibles (bon, jusqu'à un certain point, j'avoue, mais on les reconnaît). Darcy est Darcy, Lizzie est Lizzie et les dialogues sont agréables, amusants, witty. J'ai beaucoup aimé les retrouver dans cette histoire. Et ma foi, la première partie, avec l'escalade du désir et de l'érotisme, est très réussie. Les frissons quand ils se touchent la main, quand le baiser s'égare dans la paume... hmmmmm! Définitivement, l'art de la séduction et de l'attente se perd, de nos jours. Toute cette première partie m'a laissée avec un sourire béat sur le visage, littéralement. Impossible de m'en empêcher, je me voyais déjà faire un tour en Tardis à cette époque pour me faire faire la cour de cette manière. Mais bref, passons.
Si j'ai eu peur à un certain moment donné que la suite soit une succesion de scènes hot ("Dis, tu trouves pas qu'il reste beaucoup de pages?", nous sommes-nous demandé?), cet écueil a été évité mais la deuxième partie m'a quand même moins plu que la première, malgré quelques apparitions appréciées de Mr. Bennett, quelques remarques qui m'ont fait mourir de rire, et une certaine discussion entre Lizzie et Jane. J'aime toujours Darcy d'amour, un Darcy ici chaud et bouillant avec Lizzie mais très "lui-même" avec les autres personnages, quoi qu'un peu plus vulnérable. Toutefois, j'ai trouvé quelques longueurs vers la fin et je pense que si on ne sait pas que Darcy regarde Lizzie avec un "warm look" à la fin du roman, c'est qu'on ne sait pas lire ou un net trouble de compréhension. De plus, l'auteure a parfois tendance à expliciter des évidences, procédé qui me tape toujours un peu.
Je garderai toutefois un agréable souvenir de ce livre-sourire. Et je ne verrai plus jamais les bibliothèques de la même façon.
Je vous envoie vers le billet de Yue qui s'est sacrifiée et qui l'a relu avec nous pour être certaine de bien comprendre nos délires et de Pimpi, qui m'a offert ce livre et que je remercie tout plein!