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Gemma Bovery - Posy Simmonds
Présentation de l'éditeur
Sur mon roman graphique, il n'y a que des citations de journaux... je vous épargne ça!
Commentaire
De l'auteure, j'avais adoré Tamara Drewe (d'ailleurs, je ne sais plus du tout où j'ai bien pu mettre ma copie de ce dernier... va falloir appeler Sherlock). Du coup, il était évident que j'avais envie de lire Gemma Bovery, comme lui inspiré d'un roman classique. Pas difficile de deviner lequel. Pourtant, ma copine Pimpi n'avait pas vraiment aimé alors j'ai retardé l'affaire et j'avais limite peur.
Et j'avais peur pour rien. J'ai vraiment beaucoup aimé.
J'ai finalement beaucoup aimé ce roman graphique peu conventionnel dont la structure m'a également beaucoup plu. Le roman s'ouvre donc sur le boulanger d'un petit village français et qui semble avoir de la difficulté à composer avec la mort de Gemma Bovery. Pas de spoiler ici hein. Je pense que c'est la première phrase. C'est en grande partie à travers ses yeux à lui que nous sera racontée l'histoire, mais pas que. Nous aurons aussi accès au journal de Gemma et à des scènes de BDs plus classiques.
Après un chagrin d'amour, Gemma épouse Charlie, divorcé un peu nonchalent et père de deux enfants. Se sentant prise en otage par Judi, l'ex de Charlie, elle décide de tout plaquer pour aller vivre outre-manche, au beau milieu de nulle part. Après un début idyllique, elle commence à sérieusement s'ennuyer et sa vie semble suivre le cours de celle de sa célèbre presque homonyme, ce que remarque tout de suite Raymond Joubert, le boulanger.
Ici, tout le monde en prend pour son rhume. Le ton est ironique, le portrait de la vie dans le petit village de Normandie est mordant, les anglais en visite sont très drôles et un peu pathétiques à la fois. Parce qu'ici, nul n'est super sympathique. Joubert énerve incroyablement (on aurait le goût de lui dire de se mêler de ses oignons), On regarde aller Gemma, avec ses lubies, ses gros trips, ses hauts et ses bas et on se dit que ça ne peut pas bien virer. On aurait le goût de secouer Charlie et le ton manipulateur et exigent de Judi me rappelle certaines personnes. Le tout est voué au drame, ça ne PEUT pas bien finir, malgré l'aspect bucolique et quotidien du décor. J'aime toujours ces petits et grands drames qui se passent derrière des volets clos.
Les dessins sont en noir et blanc, parfois dans des bulles, parfois non mais ils apportent toujours au texte et ajoutent quelque chose au récit. Bref, un roman graphique que j'ai beaucoup aimé et je lirai sans doute autre chose de l'auteur. Si je trouve.