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Buffy the Vampire Slayer - Season 3
Oui, encore Buffy. Ça veut dire que non, je ne lis toujours pas. Mais bon, c'est certain que comme je suis en train de prendre racine devant la télé, c'est un peu difficile qu'il en soit autrement n'est-ce pas. Saison 3, donc.
ENCORE UNE FOIS, SPOILERS. Sur la présente saison. Mais bon, ce n'est pas comme si la série était terminée des années, n'est-ce pas.
Dernière année de high school pour Buffy et la Scooby Gang. Dernière saison très cohérente par rapport aux deux précédentes et qui marque la fin d'une époque. Le secondaire, bien entendu, mais également la fin de la période "Buffy and Angel", ce qui me brise le coeur, bien entendu. Ce couple tragique a perdu d'avance, cet amour est impossible, chacun venant d'univers trop différents. Ils seront toujours rattrapés par le destin, par les choix qu'ils auront à faire, parfois pour l'autre ou pour "the greater good". Terrible aussi, car l'amour ne suffit pas face au monde extérieur, aux événements, à la réalité qui rattrape et aux changements qui surviendront forcément. Si j'ai mis longtemps à pardonner à Whedon de m'avoir enlevé Angel (entendons-nous, Angel's eye candy. Surtout torse nu. Et on le voit énormément torse nu dans cette saison trois. Quoi, je m'égare? Si peu, si peu...), cette séparation est nécessaire à l'évolution de Buffy... un peu aussi comme cet amour d'adolescence, celui qui n'aurait jamais pu fonctionner à long terme, mais qui était tellement intense, tellement extraordinaire à nos yeux, celui pour qui on aurait tout donné et qui reste... spécial, autant pour ce qu'il a été que pour tout ce qu'il ne sera jamais. (Cette interprétation peu populaire auprès de mes copines a été la source de conversations très animées et avinées il y a de cela quelques années... ne pas taper!)
Bon, ça y est, je vais me remettre à pleurer. Je suis une petite nature. Surtout quand il est question d'amours tragiques et déchirantes. Et que le héros a la plastique de David Boreanaz.
Si nous retrouvons encore quelques épisodes isolés, cette saison est davantage dirigée vers le schéma général de la série et nous suivons les personnages vers le réel passage à l'âge adulte, la graduation, le moment où chacun doit faire ses propres choix et quitter ce monde clos et structuré qu'est le secondaire. Les apparences commencent à s'effriter et les stéréotypes également. Chacun s'émancipe peu à peu du personnage et de la position qu'il occupait. Les figures d'autorité auxquelles on fait confiance trahissent ou se révèlent parfois décevantes. Bref, autant dans la vie réelle que dans la vie de Slayer, il y aura des rites de passage et des choses qui seront laissées derrière. Tout ça est annoncé tout au long de la saison.
Une saison que je revois de façon toujours un peu émotive, parce que je sais ce qui s'en vient. Mais aussi parce qu'elle est pleine d'épisodes plus géniaux les uns que les autres. Que ce soit le retour de Buffy, son combat et ceux de ses amis pour survivre à la fin de la dernière saison, le retour d'Angel et l'évolution de sa relation avec Buffy, le combat de Buffy pour se trouver et trouver sa voie, l'épisode uchronique qui nous montre Sunnydale tel qu'il aufait été si Buffy n'était pas intervenue, l'épisode où les adultes se mettent à agir comme des adolescents et où ceux-ci doivent les contenir (certains dialogues sont hilarants), celui où il y a chasse aux sorcières (terrible le pouvoir de la foule), l'épisode où "Angelus" fait une apparition surprise, l'épisode où Alyson Hannigan doit interpréter Willow et Vampire Willow... tentant de se faire passer l'une pour l'autre (j'adore le personnage de Vampire Willow et son "Bored, now"), ou encore l'épisode où un Spike désespéré (et hilarant... j'adore ce personnage) revient à Sunnydale, en peine d'amour parce que Drusilla l'a abandonné. Complètement et totalement jouissif selon moi. Quant aux trois derniers épisodes (la scène où Angel laisse partir Buffy, le moment où il arrive à la Prom, la danse, le dernier au revoir silencieux, la bataille finale qui marque la fin du secondaire), ils restent épiques.
C'est aussi dans cette saison que nous voyons apparaître Faith, personnage ambigu et torturé, alliée de Buffy au départ qui s'associera à la première personne qui lui donnera un semblant d'affection et qui cheminera au cours des séries (si ma mémoire est bonne, on la voit aussi dans Angel). Le Big Bad, le maire de Sunnydale, se révèle pleinement, avec ses manières doucereuse de politicien véreux. C'est aussi le début de la période où Giles n'est plus officiellement le Watcher de Buffy, étant remplacé par Wesley qui, disons... n'est pas le plus courageux et utile des watchers...
La cohérence de cette série est pour moi incroyable. En effet, on sent un réel but, un univers riche. Des éléments des saisons précédentes prennent tout leur sens dans celle-ci et d'autres sont introduits tout doucement, pour laisser présager ce qui arrivera dans les prochaines saisons. Vampire Willow, Jonathan, Anya et Xander... On sent que tout est lié, que rien n'est laissé au hasard. Et toujours ces dialogues pince sans rire, ces réflexions sorties de nulle part (autant de la part de Xander que de Oz, ma foi très drôle en loup-garou taciturne, face à une Willow adorable... et bavarde) et cet humour un peu amer qui caractérise la série.
En avant pour la saison 4.
Spike will be back.
Il me faut quelque chose pour compenser le départ d'Angel.