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The society of S (La société des S) - Susan Hubbard
Présentation de l'éditeur
Ben... sur mon édition, il n'y en a pas. Vous allez devoir vous contenter de mon pitch perso!
Commentaire
J'avais lu de très très bonnes critiques sur ce roman alors quand je l'ai ouvert, je m'attendais à une révélation. Je sais, je suis bizarre... et l'espoir fait vivre, non? De toute façon, je sens que ce billet ne sera pas clair parce que mon opinion n'est décidément pas claire au sujet de ce roman, dans lequel j'ai vu de bien bonnes choses mais où je me suis quand même un peu ennuyée par moments.
Mais bon, je m'explique.
Ari Montero a 13 ans. Elle a été élevée par son père Raphael, qui l'a toujours protégée de tout. En effet, à 13 ans, Ari n'a aucune idée que ce n'est pas du tout normal de ne jamais voir de jeunes de son âge, de passer tout son temps dans une maison victorienne et de faire des études classiques avec son père étrange et distant. Ari a 13 ans "going on thirty", selon elle. Selon moi, elle nous semble une jeune fille très intelligente, mais de 17-18 ans. C'est d'ailleurs l'un de mes bugs avec le roman. D'accord, elle n'est pas tout à fait comme nous, probablement que ça la fait vieillir plus vite, mais c'est quand même bizarre. D'un côté, elle découvre comme une jeune fille, parfois elle a un ton très jeune (et c'est ce ton en particulier qui me l'a rendue attachante) et d'un autre, pendant toute la deuxième partie, j'ai eu l'impression que l'histoire ne collait pas à son âge.
C'est une quête d'identité que ce roman. Le père d'Ari n'a jamais voulu répondre à ses questions, il se contente de lui enseigner. Jusqu'à ce qu'un jour, il n'ait pas le choix de lui expliquer qui il est, qui elle est. Ari devra donc tenter de comprendre sa propre nature d'hybride et de faire des choix sur la façon dont elle veut vivre. Et c'est surtout là-dessus qu'est basé le roman. J'ai beaucoup apprécié le fait que l'auteur ne se noie pas dans la guimauve et que, bien que la mythologie surnaturelle soit intéressante (et encore à découvrir, en fait), elle n'en soit pas l'objet principal. Certes, elle est importante mais la quête d'Ari, celle de sa mère, de ses origines, de son histoire, est vraiment ce qui importe.
C'est donc le journal d'Ari, épuré, auquel nous avons droit. J'ai beaucoup aimé le procédé et l'écriture, qui m'a beaucoup plu. J'ai souri quand elle s'adresse à nous, quand elle tente de se normaliser, de rationnaliser. Son histoire de couleurs m'a fait beaucoup rire. (Bon, je suis pareille hein, mais pas pour les mêmes raisons... Dans mon cas, le "S" est bleu aussi, mais ça a plutôt rapport avec le fait que j'ai appris l'alphabet avec des lettres magnétiques collées sur le frigo. Et le "s" était bleu. Je n'embarque même pas sur ma représentation des chiffres... c'est encore plus débile!)
Il y a un hommage évident à "On the road" de Kerouak mais pour ma part, c'est cette partie qui m'a le moins accroché. Même si je comprends pourquoi une jeune fille influençable de 13 ans a pu faire un truc pareil, je ne pouvais m'empêcher, justement de me dire qu'elle avait... 13 ans! J'ai donc trouvé le tout moins crédible et quand même un peu "facile"... Un peu déçue aussi vis-à-vis la représentation de la mère et le côté manichéen de ce premier tome... encore une fois, un peu facile.
Malgré tout, en raison des choses qui sont mises en place, en raison de faits qui nous sont révélés à propos de certains personnages... et parce que je suis curieuse, je lirai probablement la suite, que je commanderai bientôt. De bonnes idées, beaucoup de possibilités, une belle écriture, mais quand même un petit problème de crédibilité et de lenteur d'action à certains moments pour moi.