Top Ten Tuesday - Lubies livresques
Cette semaine, chez "The broke and the bookish", le thème, c'est "Top ten inspirational characters". Personnellement, je n'aurais pas pu en nommer un seul. Faut croire que je suis difficile à inspirer. J'étais aussi très peu inspirée côté thèmes alors j'ai choisi le top ten de mes petites habitudes bizarres de lectrices et de blogueuse. Vous savez, le genre de petites choses qui nous semblent un peu bizarres et inutiles... mais que c'est plus fort que nous?? Après, vous aurez tout le loisir de me trouver un peu cinglée, j'assume. En fait, " être cinglée" fait partie de ma définition de tâches, dans la vie.
1. Je n'emprunte pas de livres.
À personne. Encore moins à la bibliothèque. J'en suis juste incapable et de toute façon, quand je le fais, je finis toujours par aller acheter le dit livre ensuite pour l'avoir dans ma bibliothèque. Et j'essaie de me raisonner, en plus. Mais rien à faire, il FAUT que j'achète. C'est comme si pendant ma lecture, il fallait que je puisse dire au livre : "Tu es à mooooi et rien qu'à moi, pour toujours". Sinon, je peux pas m'attacher. Donc oui, lire me coûte une beurrée.
2. Je ne jette pas de livres (ô sacrilège) et je n'en donne pas non plus (sauf ceux que j'ai en double... et encore)
Même ceux qui ne me plaisent pas. Même ceux que je ne relirai jamais. Je vous laisse imaginer le bordel incroyable et les casse-tête débiles et sans cesse renouvellés qui s'en suivent pour tout faire entrer dans ma pièce-bibliothèque (ceux qui ont vu les photos ont pu constater l'ampleur de la catastrophe). Ça devient un running gag pour mon entourage, en fait, cette histoire de réaménagements incessants.
3. Je m'obstine encore et toujours à classer mes livres par ordre alphabétique
Dans des tablettes pleines. Ceux qui ont l'expérience savent que ça implique donc parfois, pour faire entrer un livre à sa bonne place, de dépalcer le contenu de 4 tablettes, de tasser les bouquins, de forcer à deux mains... et dans mon cas, à l'occasion, de démolir les étagères à trop pousser dessus. Rien n'est à mon épreuve, je vous dis. Toute façon, je serais beaucoup trop perturbée si un livre dont l'auteur commence par G était dans la rangée des L. Je pourrais comme... pas survivre!
4. Je trimballe toujours deux livres dans mon sac. Où que j'aille.
Genre, quand je vais à l'épicerie. Genre que c'est complètement inutile et que la chance pour que je lise en poussant mon panier et en inspectant les carottes sont aussi grandes que celles que j'achète du céleri. Genre nulles. Je me sens complètement toute nue sans mes deux livres. Pourquoi deux, dites vous? Ben au cas où je finirais mon livre en cours. Et ce même si je suis à la page 8 sur 795. Au cas où aussi j'abandonnerais mon livre en cours. Ce qui ne m'est pas arrivé depuis les 5 dernières années. Je vois à tout, comme vous pouvez voir. Et je muscle mes bras par la même occasion. Over utile, donc. Sans compter que dans plus de 98% des cas, ce n'est même pas celui que je choisis ensuite. Mais ça, c'est une autre histoire.
5. Quand je range un livre, je m'imagine toujours quelles conversations pourraient avoir les personnages du livre avec ceux des livres voisins.
J'imagine très bien Ayla (Jean Auel) et Lizzie (Jane Austen) discuter des attributs virils de Jondalar vs. Darcy, une fois cette dernière un peu "déniaisée" au contact de notre demoiselle préhistorique. Je vois David Copperfield (Dickens) avec son air pincé et ses manières en train raconter ses histoires au libraire ou à la demoiselle pirate de "Nikolski" (Dickner). Quant à Rodia (Dostoïevski) et Edmond Dantès (Dumas), je n'ose même pas y penser. Peut-être que le comte en aurait assez de toutes ces histoires et qu'il le pitcherait par la fenêtre de la prison du château d'If. Bon, ok, parfois, ça dérape et ça devient assez psychédélique. Mais je garderai la teneur de certains échanges pour moi parce que je me demande moi-même comment j'ai pu en arriver là. Tout ce que je sais, c'est que c'est le party dans mes étagères et que Harry jette souvent des sorts à Georgia Nicolson quand son chat lui fait des misères. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle parle si bizarrement, vous ne saviez pas?
6. J'ai un système très complexe et hautement éprouvé pour classer les blogs et les nouveaux blogs dans mon Google Reader.
Avec des catégories, des sous-catégories, de fréquents déplacements et des "périodes d'essai". Mon plus grand plaisir étant de trouver des noms plus ridicules les uns que les autres pour les dites catégories. Et eux aussi changent. Ceci dit, ce système est 90% du temps totalement inutile parce que le dit Google Reader est sempiternellement jammé à 1000+ et que je clique un peu au hasard dedans, quand j'ai du temps. En fait, je passe plus de temps à gosser dans mon GR qu'à lire les billets recencés.
7. Quand je suis fatiguée, il m'arrive de prendre un livre bien connu, de l'ouvrir au milieu, et de lire jusqu'à ce que je m'endorme.
J'ai déjà dit que je connaissais plusieurs livres par coeur n'est-ce pas. Et comme j'ai l'habitude de m'endormir sur mon livre et que j'oublie systématiquement les dernières pages que j'ai lues (je suis d'ailleurs capable de tenir de longues conversations endormie, sans en avoir aucun souvenir le lendemain... Sensées, les conversations hein. Sauf quand je radote sur mon ptérodactyle domestique... mais ça c'est une autre histoire), ben je choisis un livre que j'ai déjà lu et je lis n'importe quelle partie. Et le lendemain, je change.
8. J'ai toujours beauuuucoup de billets en avance.
Genre souvent une vingtaine. Alors quand j'écris un billet "à mesure" (genre, un Top Ten, ou encore une lubie qui me traverse subitement l'esprit et que je dois absolument partager à la terre entière - bien que plus rares, les lubies, depuis qu'il y a FB), c'est un joli jeu de dominos pour réussir à réorganiser les billets suivants. Et en plus, je dois souvent relire des bouts de livres pour ne pas répondre de conneries complètement à côté de la plaque quand vient le temps de répondre aux commentaires. Et comme quand j'aime trooooop un livre, il faut souvent que je partage mon hystérie maintenant, là, tout de suite.. ça décale encore. Résultat, il y a des billets écrits en juillet qui n'ont pas encore été publiés. C'est terrible, je sais.
9. Mes livres adorent me jouer des tours.
Genre qu'ils me cachent des choses. Genre qu'ils prennent en otage me cartes de crédit qui m'ont servi de marque-page ou encore le numéro de téléphone que j'ai absolument besoin et que j'ai mis dans le livre "pour ne pas le perdre". Des fois, quand je ressors les livres, c'est impressionnant ce que j'y trouve. La palme allant à mon diplôme universitaire, que j'ai retrouvé entre les pages d'un grand atlas. Fouillez-moi pourquoi il s'est ramassé là. Un kidnapping, peut-être. Ou un coup du Docteur.
10. J'ai besoin de sentir physiquement où j'en suis dans un livre
Donc, il faut que je sache où j'en suis pour pouvoir me préparer à la fin, pour doser mes attentes, mes impressions. C'est comme quand je suis sur la route... il FAUT que je voie sur une carte où j'en suis. Savoir le nombre de kilomètres ne me suffit pas. C'est pareil avec un livre. Je dois sentir l'épaisseur de pages. Donc, pour le livre électronique, c'est pas gagné hein. Vraiment pas.
Et vous, quelles sont vos bizarreries, par rapport aux livres et à la blogo?
Vous assortissez votre thé à vos lectures? Vous lisez par thème? Vous lisez la fin avant? Vous parlez à l'auteur en lisant? (oups, je fais ça, moi!)
Bref, n'importe quelle drôlerie ou lubie est la bienvenue.
Yueyin me suit sur ce thème.
Cécile et Mlle Pointillés nous font le top ten des scènes les plus hot en littérature (je sens qu'on va rire)
Syl fait un Top ten de ses séries policières (j'ai bien compris??)
C'est diversifié, cette semaine.
La semaine prochaine, je vais pour ma part tenter de suivre le thème officiel!