The Duke and I (Daphné et le duc) - Les Bridgerton 1 - Julia Quinn
Présentation de l'éditeur (celle de "J'ai lu")
"À la naissance de son fils, le duc de Hastings jubilait.
Hélas, l'enfant bégaie ! Affront insupportable pour le duc, qui l'a renié sans pitié. Le jeune Simon a grandi, solitaire et assoiffé de revanche. Après de brillantes études, il a bourlingué de par le monde jusqu'à la mort de son père, et c'est désormais porteur d'un titre prestigieux qu'il rentre en Angleterre. Il est aussitôt assailli par une horde de mères prêtes à tout pour marier leurs filles. Mais Simon ne s'intéresse pas aux débutantes.
Sauf peut-être à Daphné Bridgerton, qu'il a rencontrée dans des circonstances cocasses. Comme Simon, elle voudrait juste qu'on la laisse en paix. Une idée machiavélique naît alors dans l'esprit du jeune duc..."
Commentaire
Quand on a les copines que j'ai, impossible de ne pas avoir entendu parler de Julia Quinn, qui fait leurs délices. J'ai les premiers tomes de la saga des Bridgerton depuis un méchant bout de temps mais sans leurs bruyants épanchements sur la série, je ne sais pas si j'aurais fini par les lire un jour. Ou par continuer passé les premières pages!
Parce que bon, first things first, disons que j'ai ouvert de grands yeux. Et parlons peu mais parlons bien, une enfant qui, même bébé, ne produit pas un son avant l'âge de 4 ans (pas un son, ils n'avaient jamais entendu sa voix) parce qu'il bégaie... amis de la crédibilité bonsoir! Et quand on fait ce que je fais comme métier, disons que ça fait un peu réagir. MAIS je ne donnerai pas ici un cours sur le bégaiement... et je poursuivrai avec ce que j'ai aimé. Parce que j'ai décidé de laisser tout cet aspect (pourtant assez central) de côté et de me concentrer sur autre chose. Parce qu'il y a autre chose, imaginez-vous!
Nous sommes ici dans la pure romance. Daphné n'est pas encore mariée après deux saisons. Ô drame. Elle doit donc subir les paniques de sa mère ainsi que les regards de la bonne société anglaise. Quant à Simon, devenu Duc suite au décès de son père (dire qu'il n'avait pas une bonne relation avec son père serait ici un euphémisme), il souhaite seulement se mettre à l'abri des Mères Entreprenantes Qui Veulent Marier Leurs Filles. Daphné est la petite soeur de son meilleur ami Anthony (Bridgerton, of course) et comme ils s'entendent bien et ont tout à gagner de la situation, ils décident de faire semblant de se faire la cour. Bien entendu, tout ne va pas se dérouler comme prévu, n'est-ce pas. Sinon on ne serait pas dans la romance avec un grand R!
Les Bridgerton sont huit. Dans l'ordre Anthony, Benedict, Colin, Daphné, Eloise, Francesca, Gregory et Hyacynth. Oui, j'imagine que vous pourriez continuer la série. Et ils se ressemblent tous. Et ils sont envahissants et un peu grande gueule, à commencer pas Violet, leur mère, qui les terrorise tous sans être une Mrs. Bennett pour autant. J'ai adoré les scènes en famille, j'ai beaucoup aimé voir leurs interactions, leur façon de rire et se taquiner. C'est une famille où on aimerait vivre. Daphné est la 4e (bizarre, après s'être donné tout ce mal avec l'ordre alphabétique).
Il y a énormément, énormément d'humour dans ce roman. J'adore le ton, les réparties vives, les répliques du tac au tac. Les scènes sont longues et on imagine parfaitement les personnages dans la situations, là, maintenant. Ils deviennent rapidement réels et l'écriture - je ne dirais pas cinématographique... mais il y a définitivement un petit côté théâtral à tout ça) compte beaucoup dans tout ça. Je crois que c'est ce qui m'a le plus plu dans le roman. Ça et le badinage amoureux du début, la façon de faire la cour. Quand dénuder une main gantée devient sexy, c'est quand même que c'est bien fait. J'ai aimé que ça ne déboule pas tout de suite en enfilade de scènes hot (rassurez-vous, il y en a, et elles sont bien) et j'ai aimé le ton ironique. Vraiment, c'est un gros plus et juste pour retrouver ce ton, je lirai avec plaisir toute la série. Il y a également des références, des citations déguisées... et une certaine potineuse, Lady Whistledown, qui me plaît définitivement. Les réactions des gens à ses écrits me font mourir de rire!
Bon, bien entendu, nous avons droit à une finale tout en guimauve, où tout le monde se découvre eux-mêmes et où l'Homme Blessé est Réparé par l'Amour (pour une raison perso, je peux vous assurer que ça ne fonctionne pas à tous les coups...) mais si ça ne se passait pas comme ça, nous serions déçues, n'est-ce pas? J'aimerais toutefois que, une fois de temps en temps, l'héroïne aussi doive faire des compromis. J'ai nettement préféré le début à la fin.
Et je prendrai bientôt le tome 2 pour connaître la grande histoire d'amour d'Anthony, le grand frère protecteur. En espérant revoir un peu ces Bridgerton tous ensemble. J'adore ces scènes! Colin en particulier, me plaît beaucoup. À suivre, donc!
Bon, l'auteure est très américaine mais Cryssilda a dit que ça quand ça se passait en Angleterre, c'était ok. Et là, nous sommes définitivement en Angleterre. Même qu'il y a Grosvernor Square. Et des ducs. Donc, ça compte, CQFD!