Northanger Abbey - Jane Austen
Présentation
Catherine Morland, à 17 ans, est une héroïne en devenir. Passionnée de romans de romans gothiques et "spécialiste" en la matière, elle est toutefois on ne peut plus naïve dans la vie quotidienne. Lorsque les Allen, couple sans enfants, décident de l'amener à Bath pour la saison, Catherine rêve de voir sa vie d'héroïne commencer.
Ce roman a été publié de façon posthume, en 1818.
Commentaire
Quel plaisir de retrouver la plume de Jane Austen! Ce roman diffère assez des cinq autres que j'ai lu d'elle (c'était mon dernier "gros" roman d'Austen... je suis d'ailleurs en deuil, il va falloir relire!) car Catherine n'est pas une héroïne typique, valeureuse, intelligente et passionnée!! Northanger Abbey, publié de façon posthume, se veut avant tout une parodie des romans gothiques populaires à cette époque. Nous retrouvons en Catherine l'héroïne naïve, qui voit le bon côté des gens sans jamais soupçonner de mauvaises intentions. Le roman est d'un comique assez évident (non mais pauvre Catherine!! Elle ne comprend rien de rien et se met vraiment les pieds dans les plats!) et la narration, où on s'adresse à l'occasion directement au lecteur, le met encore davantage en évidence.
Catherine arrive donc à Bath, directement de sa campagne, où elle n'a aucune, mais alors là aucune connaissance du monde. Ce qu'elle en sait, c'est par le biais des romans gothiques, avec lesquels elle confond joyeusement la réalité. Pour elle, la vie et "Udolpho", c'est du pareil au même! Et comme Mrs. Allen est davantage préoccupée par ses toilettes que par Catherine, elle n'a pas vraiment de guide dans cette société à laquelle elle ne comprend rien... sans se rendre compte qu'elle n'y comprend rien! Ainsi, lorsqu'elle rencontre Isabella Thorpe, qui lui déclare une amitié indéfectible et sincère, elle ne voit que ses bons côtés. Son intérêt amoureux pour Henry Tilney, un jeune homme mooqueur et sarcastique (j'aime bien quand il rit de lubies de Catherine!!) naît d'une danse et d'un compliment. Rien d'autre. Avouons quand même que ce n'est pas le héros le plus pâmant d'Austen!
J'ai beaucoup apprécié le comique de situation dans ce roman. Alors que le lecteur comprend rapidement les intentions de chacun et les double-sens impliqués, le tout passe cent pieds au-dessus de la tête de la pauvre et gentille Catherine, à laquelle il faut réellement faire un dessin! C'est aussi assez hilarant de la voir se faire de terribles histoires à propos de Northanger Abbey et de ses occupants.
Catherine est donc une héroïne assez ordinaire, qui vivra une histoire d'amour également plus ordinaire que les autres héroïnes Austeniennes. Ce n'est pas pour ça que la lecture de Northanger Abbey est agréable. Les méchants ne sont pas machiavéliques, comme l'imagine Catherine, mais plutôt hypocrites et profiteurs. Ah, comme il est désagréable, ce John Thorpe! La seule chose que je regrette un peu est un final légèrement expéditif... j'aurais préféré avoir une vingtaine de pages supplémentaires.
Un très bon moment de lecture donc, qui m'a permis de revisiter Bath, que j'ai pu voir cet été, et que je m'imaginais très bien!!! J'adore me retrouver à cette époque et les mots d'Austen m'y transportent à chaque fois!!!
C'était une lecture commune avec Ys, Restling et Kitty!
Catherine Morland, à 17 ans, est une héroïne en devenir. Passionnée de romans de romans gothiques et "spécialiste" en la matière, elle est toutefois on ne peut plus naïve dans la vie quotidienne. Lorsque les Allen, couple sans enfants, décident de l'amener à Bath pour la saison, Catherine rêve de voir sa vie d'héroïne commencer.
Ce roman a été publié de façon posthume, en 1818.
Commentaire
Quel plaisir de retrouver la plume de Jane Austen! Ce roman diffère assez des cinq autres que j'ai lu d'elle (c'était mon dernier "gros" roman d'Austen... je suis d'ailleurs en deuil, il va falloir relire!) car Catherine n'est pas une héroïne typique, valeureuse, intelligente et passionnée!! Northanger Abbey, publié de façon posthume, se veut avant tout une parodie des romans gothiques populaires à cette époque. Nous retrouvons en Catherine l'héroïne naïve, qui voit le bon côté des gens sans jamais soupçonner de mauvaises intentions. Le roman est d'un comique assez évident (non mais pauvre Catherine!! Elle ne comprend rien de rien et se met vraiment les pieds dans les plats!) et la narration, où on s'adresse à l'occasion directement au lecteur, le met encore davantage en évidence.
Catherine arrive donc à Bath, directement de sa campagne, où elle n'a aucune, mais alors là aucune connaissance du monde. Ce qu'elle en sait, c'est par le biais des romans gothiques, avec lesquels elle confond joyeusement la réalité. Pour elle, la vie et "Udolpho", c'est du pareil au même! Et comme Mrs. Allen est davantage préoccupée par ses toilettes que par Catherine, elle n'a pas vraiment de guide dans cette société à laquelle elle ne comprend rien... sans se rendre compte qu'elle n'y comprend rien! Ainsi, lorsqu'elle rencontre Isabella Thorpe, qui lui déclare une amitié indéfectible et sincère, elle ne voit que ses bons côtés. Son intérêt amoureux pour Henry Tilney, un jeune homme mooqueur et sarcastique (j'aime bien quand il rit de lubies de Catherine!!) naît d'une danse et d'un compliment. Rien d'autre. Avouons quand même que ce n'est pas le héros le plus pâmant d'Austen!
J'ai beaucoup apprécié le comique de situation dans ce roman. Alors que le lecteur comprend rapidement les intentions de chacun et les double-sens impliqués, le tout passe cent pieds au-dessus de la tête de la pauvre et gentille Catherine, à laquelle il faut réellement faire un dessin! C'est aussi assez hilarant de la voir se faire de terribles histoires à propos de Northanger Abbey et de ses occupants.
Catherine est donc une héroïne assez ordinaire, qui vivra une histoire d'amour également plus ordinaire que les autres héroïnes Austeniennes. Ce n'est pas pour ça que la lecture de Northanger Abbey est agréable. Les méchants ne sont pas machiavéliques, comme l'imagine Catherine, mais plutôt hypocrites et profiteurs. Ah, comme il est désagréable, ce John Thorpe! La seule chose que je regrette un peu est un final légèrement expéditif... j'aurais préféré avoir une vingtaine de pages supplémentaires.
Un très bon moment de lecture donc, qui m'a permis de revisiter Bath, que j'ai pu voir cet été, et que je m'imaginais très bien!!! J'adore me retrouver à cette époque et les mots d'Austen m'y transportent à chaque fois!!!
C'était une lecture commune avec Ys, Restling et Kitty!
My God... on peut dire qu'il aura été expédié, ce challenge!! Et doublement, en plus!! En fait, je me dis que lire des classiques anglais, c'est le contraire qui aurait été un challenge!