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Les voleurs de cygnes - Elizabeth Kostova

13 Août 2010 , Rédigé par Karine :) Publié dans #Littérature américaine

voleurs-de-cygnes.jpegPrésentation de l'éditeur

"Andrew Marlow, psychiatre solitaire à qui ses patients et la peinture tiennent lieu de compagnie, mène une vie parfaitement organisée.  Jusqu'au jour où un peintre renommé lacère une toile à la National Gallery.  Marlow tente de comprendre l'acte sacrilège de cet artiste, tâche d'autant plus ardue que, devenu son patient, celui-ci refuse de prononcer un seul mot.  Le psychiatre n'aura pas d'autre choix que d'enquêter sur l'entourage du peintre, les femmes de sa vie, et surtout, cette mystérieuse inconnue qu'il peint sans relâche..."

 

Note de moi-même:  Je ne sais pas pourquoi on dit dans la 4e qu'il lacère le tableau, parce qu'il "tente" de le lacérer... mais ne brise pas grand chose, au fond...

 

Commentaire

Tous les billets que j'ai lus sur ce livre, en français comme en anglais, sont positifs.  Je vais toutefois être celle dont l'avis sera plus nuancé car si j'ai apprécié plusieurs éléments du livre, un côté un peu prévisible et facile ainsi que des répétitions de mots (je pense que "peindre" revient je ne sais pas combien de fois... bon, je suis d'accord qu'il n'y a pas tant de synonymes, par contre!) fait que j'ai bien aimé, sans plus.   Un gros roman qui se lit tout seul (on s'entend que j'ai passé à travers des 475 pages en une soirée et une matinée) qui ne m'a pas ennuyée, loin de là, mais avec lequel je n'ai pas eu l'impression de lire un truc grandiose.

 

Pourtant, plusieurs aspects du livre rejoignaient mes intérêts.  En ouvrant ce livre, on plonge dans un univers d'art et de peinture, particulièrement de peinture impressionniste française.  L'auteure a su teinter ses descriptions de formes et de couleurs, comme si nous voyions cet univers à travers les yeux d'un artiste.   J'ai réellement vu, à certains endroits, des scènes se figer devant mes yeux.  Comme la plupart des personnages sont peintres, ça se comprend un peu!  Mais si le style est parfois inégal (parfois de très belles images et parfois assez plat), j'en ai parfaitement compris l'intention.  Il y a donc plusieurs descriptions de moments quotidiens, de paysages, de tableaux aussi.  Il ne faut pas s'attendre à de l'action à grand déploiement à chaque page.  Beaucoup de campagnes, de villages mais aussi Paris, Washington et New York. 

 

L'histoire est celle d'Andrew Marlow, un psychiatre célibataire et assez seul, qui voit sa vie chamboulée à l'arrivée d'un nouveau patient, Robert Oliver, peintre célèbre, qui a tenté de lacérer un tableau de la fin du 19e siècle.  Devant le refus de son patient de parler, il va tenter de le comprendre en passant par les gens qui l'ont connu.  Et bon, j'ai lu quelque part, je ne sais plus où, qu'il transgressait presque les règles de l'éthique, moi, je dis qu'il les transgresse pour vrai... mais bon, on va pas chipoter!   Si au départ le psychiatre cherche à soigner son patient, la quête devient vite personnelle pour savoir pourquoi Oliver peint sans relâche une femme croisée dans un musée, femme qui l'obsède visiblement, par périodes.    Les narrateurs s'alternent, dépendant de qui raconte son histoire avec Robert ou encore son histoire personnelle, le tout entrecoupé de lettres écrites par une jeune femme à son oncle il y a plus d'un siècle.   On sent vite que le tout va se recouper et nous sommes entraînés dans cette quête de compréhension. 

 

Le personnage de Robert Olivier m'a fascinée, comme il a fasciné plusieurs personnes sur son passage de par sa génie et de par sa folie aussi... ça a toujours un côté romantique dans les romans. (Notez bien que je précise "dans les romans".  Dans la vraie vie, c'est tout autre chose, je le conçois.)  Les autres personnages contemporains ont joué le rôle qui leur était destiné sans pour autant m'interpeller spécifiquement.  Ceux du passé m'ont semblé bien plus intéressants, ainsi que deux certains gentlemen âgés.   

 

Alors oui pour l'idée de base, pour les thèmes de l'art et de la peinture, de la folie aussi. Folie destructrice pour un homme et son entourage.  Mais un bémol pour le côté prévisible (sérieusement, je me suis doutée de tout dès le début du roman.  Dès la visite du psychiatre à la National Gallery, en fait...) et certains éléments du dénouement final qui m'ont semblé un peu rose bonbon.  N'empêche que c'est une lecture distrayante, qui ne prend pas la tête et qui nous donne le goût de retourner voir des toiles impressionnistes, que ce soit au musée d'Orsay ou au Metropolitan à New York. 

 

Merci aux éditions Michel Lafon pour l'envoi!

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