Les chemins de l'espace - Colin Greenland
Présentation de l'éditeur
"L'empire britannique déploie sa puissance et sa magnificence à travers l'univers. Ses colonoies et ses ambassades sont en liaison avec le coeur de l'empire, Londres, grâce aux grandioses voiliers spatiaux qui bravent les marées de l'espace, guidés par le talent des membres de la Très Respectueuse Guilde et Très Méritoire Hiérarchie des Pilotes de l'Éther. Sur Port de Haut, modeste embarcadère en orbite autour de la terre, Sophie Farthing mène une existence misérable en compagnie de son père, veilleur de nuit et opiomane halluciné, qui lui a un jour révélé que sa mère avait péri dans le naufrage d'un célèbre yatch stellaire.
Mais un jour, Sophie croise la route de M. Cox, le redoutable délégué de la Guilde, qui semble connaître beaucoup de réponses... Alors la jeune fille se lance dans un périple sans trêve sur les traces de ses origines, de la Lune à Lundres, et de Mars, où elle connaîtra les anges sauvages et le dieu du Puits Noir, à Io."
Commentaire
Quant on a fait notre swap aux accents steampunk, Fashion et moi avions toutes les deux flashé sur ce roman qui promettait d'être un space opera steampunk complètement déjanté, "à la croisée entre Dickens et Silverberg". Complètement déjanté, peut-être. Mais bon, quand même, selon moi, on est bien loin de Dickens, de son talent de conteur et de son humour. Et bon, il y a bien quelques rouages par-ci, par-là, cette reine Jessica (mentionnée une fois) semble bien vivre au 19e... mais c'est drôlement plus SF que Steampunk, quand même. J'ai bien hâte de voir ce que Fashion va en penser, en fait...
Nous nous retrouvons donc dans un monde fictif, aux alentours du 19e, même si ça m'a pris un moment à le déterminer. L'Angleterre a des colonies partout dans l'espace et on voyage à bord de magnifiques gallions interstellaires, avec voile et tout. J'avoue que c'est l'image qui reste la plus forte dans ma tête concernant cette lecture. Les habitants d'autres mondes, souvent considérés comme inférieurs, se baladent allègrement sur terre et dans les colonies. Il y en a de toutes les sortes: les Ophiqs qui ont leurs émotions peintes dans le visage (mes préférés), les Anges sauvage (aux ailes dorées... et puantes), les Lézards, les Faunes (puants, aussi), et autres drôles de bestioles. Et on embarque avec Sophie Farthing, une adolescente sale et dépenaillée (puante, aussi... je l'ai déjà dit?), qui est à la recherche de sa mère et surtout de réponses.
Le monde, sincèrement, est complètement fou. C'est du grand n'importe quoi, ces bateaux, ces pilules pour respirer, ces divers mondes extraterrestres, ces voyages en bateaux à voiles de la Terre à Jupiter en quelques jours... Bref, il y a beaucoup d'inventivité là-dedans. Sérieusement, c'est n'importe quoi... je sais, je me répète! Et j'aime le déjanté. Mon problème? Ça a été trop d'un coup. On prend pour acquis que ce monde est le nôtre et que donc, on connaît. Les choses sont expliquées plus tard, parfois sommairement. Normalement, j'aime. Sauf que là, j'ai eu une sensation de "trop". Trop en trop peu de temps. Du coup, j'étais un peu perdue pendant la première moitié du roman. Perdue dans l'univers mais pas dans l'intrigue que j'ai vue venir à 100 milles à l'heure.
J'ai aussi eu du mal à m'attacher à Sophie, qui s'en sort ma foi très bien malgré ses décisions plus impulsives les unes que les autres. En fait, je m'en fichais un peu, de sa quête. Ce qui n'était pas pour améliorer le truc. J'ai manqué de temps pour m'attacher aux personnages, aux aliens. J'ai manqué de temps pour apprécier la "mythologie" (je sais, ce n'est pas le bon mot) et pour pouvoir être fascinée. J'ai trouvé qu'il y avait des parallèles intéressants à faire, notamment en ce qui concerne les relations entre les espèces, l'esclavage ou le statut d'un civilisation par rapport à une autre. Malheureusement, tout ceci n'est que lancé mais peu exploité. Je sais, c'est un space opera. Mais quand même.
J'ai donc bien ri à certains moments mais pas autant que je ne le croyais. Les incessants rappels de la puanteur ambiante et de la saleté m'a aussi énervée un moment donné et m'ont semblé répétitifs. Un monde complètement fou, mais dans lequel j'ai eu du mal à embarquer faute d'explications. Dommage car il y avait un côté complètement capoté, très imaginatif - et imagé... le bon vieux casque-bulle, par exemple - qui aurait vraiment pu me plaire.
Mais bon, quand même... j'ai rêvé de bateaux volants pendant 2 nuits hein! Mais les miens, ils n'étaient pas sales, nan! Et mes aliens étaient sexy. Genre Doctor Sexy. Je dis ça comme ça, au hasard...
Thanks Fashion!
Et parce que je vous aime... la superbe couverture de l'édition que j'ai envoyée à Fashion. Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi cette image... mais ce mystère restera mystérieux, je crois.
Et ça compte pour ledéfi Steampunk de Lord Orkan, vu qu'en plus, il est mentionné dans le traité de Barilier ;) Le seul problème, je pense que je n'ai pas encore bien compris comment aller placer mes liens... soupir... blogonulle, je disais, hein!