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Le nom du vent (The name of the wind) - Patrick Rothfuss

3 Novembre 2011 , Rédigé par Karine :) Publié dans #Littérature américaine

name-of-the-wind.jpgPrésentation de l'éditeur (en français... mon édition n'a pas de présentation du tout)

"Un homme prêt à mourir raconte sa propre vie, celle du plus grand magicien de tous les temps.


Son enfance dans une troupe de comédiens ambulants, ses années de misère dans une ville rongée par le crime, avant son entrée, à force de courage et d'audace, dans une prestigieuse école de magie où l'attendent de terribles dangers et de fabuleux secrets... Découvrez l'extraordinaire destin de Kvothe : magicien de génie, voleur accompli, musicien d'exception... infâme assassin. Découvrez la vérité qui a créé la légende."

 

Commentaire

J'avais commandé ce livre il y a un bon moment.  Je pense que c'était suite à un commentaire d'Acr0, en fait.  Et c'est encore sa faute si j'ai finalement décidé de le lire là, maintenant.  J'avais envie de fantasy et Miss Angie, qui avait commencé ce livre il y a une éternité et qui n'arrivait pas à se décider à le finir, s'est jointe à moi pour cette lecture.  Nos opinions sont d'ailleurs assez différentes!

 

Pour ma part, j'ai beaucoup, beaucoup aimé.  Vraiment beaucoup aimé, même.   Je dois dire que dès le prologue, que j'ai trouvé génial, j'ai été tout de suite prise dans ce monde, dans cette atmosphère lourde et mystérieuse.  Toute cette histoire ou presque se déroule dans une auberge un un homme, qui a été une légende, racontera sa vie à un Chroniqueur.  Trois jours, trois romans.  Nous avons là le premier jour, l'enfance, la genèse du héros.  En 722 pages.  Et pour ma part, je ne me suis pas ennuyée une seule minute.  J'aime ces histoires de héros, ces passés extraordinaires qu'on regarde de loin.  Du coup, je suis sortie enchantée de cette lecture.

 

Je crois que ce qui y a été pour beaucoup, c'est l'ambiance.  Je crois que je vous ai déjà parlé ce comment je me sentais quand j'ouvrais un roman de Dickens, n'est-ce pas?  (Yep, j'ai cherché et  j'en parle ici... je ne serai pas si longue, cette fois, promis)   Dans ce cas, même si on est dans un univers différent, même si ce n'est pas du tout Dickens, j'ai un peu ressenti la même chose.  Dès que j'ouvrais le roman, c'était comme si les petits personnages s'agitaient dans un tourbillon et devenaient vivants dans une ville qui existait réellement pour moi.   J'avoue d'ailleurs que les parties "ville" sont celles que j'ai préférées.   Ah, ces archives d'Université!  J'ai adoré la façon de décrire ce monde, la façon de rendre cette magie un peu particulière réelle.  En effet, la sympathie (la magie, quoi), est réellement ancrée dans l'univers, présente sans être - encore - grandiose.  Elle est juste là, au coin de notre oeil, attendant d'apparaître complètement. 

 

Kvothe nous raconte donc sa vie.   Sa jeunesse surtout et les événements qui l'ont peu à peu fait devenir la légende qu'il est maintenant.  Le rythme est lent (vraiment hein... mais j'ai beaucoup ce rythme lent, justement), il y a énormément de détails, on bâtit lentement une mythologie par des histoires, des raconteurs, des chansons, des poèmes.  Comme les personnages vivent dans cet univers, rien n'est étalé, nous découvrons le tout à mesure que les éléments surgissent devant nous.   Pour moi, ça a parfaitement fonctionné et j'ai beaucoup aimé la narration, l'écriture et cette façon de nous faire entrevoir le jeunesse de Kvothe.  Le personnage est devenu réel.  Parce que bon, à la fin de la première journée, il n'est pas vraiment un héros hein.  Un jeune garçon/jeune homme très intelligent, doué dans un peu tout, soit, mais qui a un talent particulier pour se mettre les pieds dans les plats et se placer dans des situations impossibles.  Et c'est ce côté trop fier, trop impulsif, qui me l'a rendu plus humain et qui a fait que je m'y suis attachée.  Oui c'est un génie mais ses décisions sont celles d'un jeune homme fougueux, orgueilleux. 

 

Et surtout, surtout, j'ai ressenti presque physiquement les transitions entre l'histoire qui nous est racontée et les scènes de l'auberge, qui étaient aussi tangibles pour moi.  Sombres, soit, comme si on avait brutalement éteint le film pour revenir au présent.  Parce qu'on sent bien que la réelle histoire est dans le présent, bien que nous ne fassions que l'entrevoir dans ce tome.   

 

Bref, un roman qui s'est lu tout seul et qui m'a transportée ailleurs.  Le tome 2 est d'ailleurs déjà commandé parce que je veux vraiment savoir comment Kvothe, ce personnage qui a fasciné les foules, a pu se retrouver là, derrière ce comptoir. Nous raconte-t-il la vérité? 

 

Bref, une belle surprise, dans un univers riche et complexe qui est ici mis en place. 

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