Le livre de Dina - 1 - Herbjorg Wassmo
Présentation de l'éditeur
"Figé dans un linceuil de glace, à l'extrême pointe de la Norvège, le Nordland est un pays de fin du monde. [...] Là-bas, se déchaîne une furie, une femme, Dina, que la mort suit comme son ombre. Enfant, Dina est frappée par le destin, par la main de Dieu ou par celle du diable. Ou par les trois. Elle tue sa mère. Maudite par son entourage, abandonnée à elle-même, elle grandit, sauvage et, surtout, libre. Dès lors, arrogante, farouche, ira, seule, sur un long chemin de hargne[...]
Le livre de Dina est un long requiem, un chant de douleur et de violence, de folle passion et d'insondable solitude. Ici, l'amour est une danse effrénée et voluptueuse, une torture, une mise à mort. Herbjorg Wassmo dirige son tumultueux personnage d'une plume rapide, sensuelle, vertigineuse. Elle dompte les mots, les images, les sens, tout comme sa Dina asservit son étalon ou ses amants, assouvit sa rage de vivre. Sans palabres."
Commentaire
De Wassmo,on a beaucoup entendu parler sur la blogo, à une époque "lointaine" (dans ce monde, tout va si vite que ce qui s'est passé il y a 2-3 ans paraît déjà très, très ancien) et c'est grace à Anjelica que j'avais découvert l'auteure, lors du swap Scandinavie de Flo et Kali (mon premier swap... souuuuvenirs!)
C'est donc... 3 ans plus tard que je me décide à lire le début de cette saga particulière. Je sais, des fois, le temps passe trop vite, surtout pour les piles à lire! Il m'est très difficile de parler de ce livre, que j'ai lu d'un souffle - un souffle glacé et mystérieux, certes - car il est clairement le début de quelque chose, même s'il se suffit à lui-même (je sens que je suis d'une clarté effarante). Le roman s'ouvre sur la mort de Jacob, pour revenir en arrière et se terminer sur l'épisode d'ouverture. Dina, enfant, a tué sa mère. Par inadvertance, bien entendu, mais elle sera dès lors mise au ban et considérée comme un démon. Elle cesse de parler, se referme sur elle-même et devient une jeune fille sauvage, complètement libre, qui ne s'embarrassent pas des lois et des règles de bienséances imposées par la société. Elle refuse les modèles auxquels on veut la soumettre et méprise toutes les règles pragmatiques et de savoir vivre. En fait, elle ne semble même pas réaliser qu'elles existent.
Un début de saga, certes, mais un début de saga sans fleurs qui sentent bon, sans passions exacerbées. C'est un roman qui m'a happée par ses mots (j'aime toujours autant l'écriture de Wassmo) que par son atmosphère de vents, de froid et de neige. Une atmosphère close et mystérieuse aussi, car dans le Nordland, on est dépendant de la mer pour les transports. Dina ne laisse pas indifférent. Elle dérange, partout où elle passe, et elle dérange le lecteur aussi. Du moins, la lectrice que je suis. Et petit à petit, je me suis attachée à ces personnages qui apparaissent entre deux bourrasques; Oline, la cuisinière, Mère Karen, Tomas...
L'écriture est presque poétique par moments, sans pour autant être lyrique. Ceci contraste énormément avec le parlé des personnages, cru, terre à terre, pas du tout travaillé. C'est étrange et j'ai refermé le livre un peu abasourdie.
Je lirai bientôt la suite, avant de perdre le fil. J'ai bien le goût de réouvrir la parenthèse.