Le lion - Joseph Kessel
Présentation de l'éditeur
"Un lion dans toute la force terrible de l'espèce et dans sa robe superbe. Le flot de la crinière se répandait sur le mufle allongé contre le sol.Et entre les pa ttes de devant, énormes, qui jouaient à sortir et à rentrer leurs griffes, je vis Patricia. Son dos était serré contre le poitrail du grand fauve. Son cou se trouvait à portée de la gueule entrouverte. Une de ses mains fourrageait dans la monstrueuse toison."
Commentaire
J'avais prévu lire ce livre en lecture commune pour le 19 novembre... Bon, le 19 je me suis rappelé la dite lecture, j'ai terminé le livre le 20... restait juste à programmer le billet, ce que je fais maintenant... et vous pouvez voir la date! Je suis terrible!
C'est Bladelor qui m'avait donné le goût de lire ce livre l'an dernier et franchement j'ai bien fait de l'écouter. Après un début un peu lent, j'ai été carrément passionnée par cette histoire qui nous plonge en plein coeur de l'Afrique coloniale. Ce sont quelques jours que nous passerons avec le narrateur dans une réserve au Kenya, où il rencontrera le directeur et sa famille. Dans cette famille, il y a le père, chasseur repenti qui ne pourrait vivre ailleurs que dans sa réserve; Sybil, la mère, qui souffre profondément de cette vie mais sait qu'il ne peut en être autrement; Patricia, leur fille de 10 ans, en accord parfait avec la nature et qui entretient un "grand amour" avec un lion.
J'ai particulièrement aimé le fait de me sentir là-bas. À travers ce roman, j'ai eu l'impression d'ouvrir une petite brèche dans l'espace-temps et d'être un moment là où je ne devrais pas être, à travers ces animaux sauvages, cette brousse et ces tribus fières et magnifiques à la fois. J'ai cru assister à une grande tragédie avec tous ses éléments. On sent venir l'inéluctable, on voit les pions se placer, et on ne peut rien faire. Une lecture très intense pour moi. J'ai aussi adoré l'écriture, que j'ai trouvé à la fois visuelle et poétique.
C'est surtout au personnage de King que je me suis attachée. Il est splendide et domine tout le roman, même s'il n'apparaît qu'après un temps. Je n'aurais jamais cru pouvoir m'attacher autant à un animal dans un livre! Les humains, à part les Masaï, apparaissent souvent un peu vains, même la petite Patricia, tellement attachée à son lion. Il demeure qu'elle une petite fille capricieuse, élevée dans un monde colonial où le racisme et la domination blanche est incroyable et tellement "normal" pour elle. Bien entendu, ça me fait toujours réagir, cette situation. Mais ce portrait, même peu glorieux, m'a tout de même permis de vivre à cette époque le temps d'un livre.
Un excellent moment de lecture donc! Un presque coup de coeur!! Le presque étant dû, justement, au fait que j'ai quand même dû prendre sur moi à quelques moments en raison du côté "colonial"!
"Un lion dans toute la force terrible de l'espèce et dans sa robe superbe. Le flot de la crinière se répandait sur le mufle allongé contre le sol.Et entre les pa ttes de devant, énormes, qui jouaient à sortir et à rentrer leurs griffes, je vis Patricia. Son dos était serré contre le poitrail du grand fauve. Son cou se trouvait à portée de la gueule entrouverte. Une de ses mains fourrageait dans la monstrueuse toison."
Commentaire
J'avais prévu lire ce livre en lecture commune pour le 19 novembre... Bon, le 19 je me suis rappelé la dite lecture, j'ai terminé le livre le 20... restait juste à programmer le billet, ce que je fais maintenant... et vous pouvez voir la date! Je suis terrible!
C'est Bladelor qui m'avait donné le goût de lire ce livre l'an dernier et franchement j'ai bien fait de l'écouter. Après un début un peu lent, j'ai été carrément passionnée par cette histoire qui nous plonge en plein coeur de l'Afrique coloniale. Ce sont quelques jours que nous passerons avec le narrateur dans une réserve au Kenya, où il rencontrera le directeur et sa famille. Dans cette famille, il y a le père, chasseur repenti qui ne pourrait vivre ailleurs que dans sa réserve; Sybil, la mère, qui souffre profondément de cette vie mais sait qu'il ne peut en être autrement; Patricia, leur fille de 10 ans, en accord parfait avec la nature et qui entretient un "grand amour" avec un lion.
J'ai particulièrement aimé le fait de me sentir là-bas. À travers ce roman, j'ai eu l'impression d'ouvrir une petite brèche dans l'espace-temps et d'être un moment là où je ne devrais pas être, à travers ces animaux sauvages, cette brousse et ces tribus fières et magnifiques à la fois. J'ai cru assister à une grande tragédie avec tous ses éléments. On sent venir l'inéluctable, on voit les pions se placer, et on ne peut rien faire. Une lecture très intense pour moi. J'ai aussi adoré l'écriture, que j'ai trouvé à la fois visuelle et poétique.
C'est surtout au personnage de King que je me suis attachée. Il est splendide et domine tout le roman, même s'il n'apparaît qu'après un temps. Je n'aurais jamais cru pouvoir m'attacher autant à un animal dans un livre! Les humains, à part les Masaï, apparaissent souvent un peu vains, même la petite Patricia, tellement attachée à son lion. Il demeure qu'elle une petite fille capricieuse, élevée dans un monde colonial où le racisme et la domination blanche est incroyable et tellement "normal" pour elle. Bien entendu, ça me fait toujours réagir, cette situation. Mais ce portrait, même peu glorieux, m'a tout de même permis de vivre à cette époque le temps d'un livre.
Un excellent moment de lecture donc! Un presque coup de coeur!! Le presque étant dû, justement, au fait que j'ai quand même dû prendre sur moi à quelques moments en raison du côté "colonial"!
(eh non, je n'abandonne pas!!!)
1/2 (C'était le choix de Bladelor!)
1/2 (C'était le choix de Bladelor!)