Bon... pour de vrai... la bonne année 2014 de Londres!
(Photo de Chiff: À noter que nous avions mis de l'eau dans la canette de cidre anglais, of course. C'était pour faire genre... et comme tout le monde!)
Ok, promis, je vais tenter d'être moins bavarde cette fois. J'ai réussi à écrire huit plombes sur la premières journée à Londres, je me mets comme défi d'en écrire max 3 sur les trois jours suivants. Sans spectacle de Richard II, ça devrait le faire!
Nous avions donc un peu peur que tout soit fermé les 31 décembre et 1e janvier. Mais bon, qu'importe, direction Camden. J'adore Camden, ce n'est pas un secret. J'adore l'atmosphère un peu tout croche, les affiches flashy et le contenu des boutiques, souvent ma foi fort improbable. J'adore ouvrir grand les yeux et me demander, ma foi, comment quelqu'un a pu avoir l'idée de tels trucs. J'adore marchander... et trop dépenser. Ça m'apprendra à n'apporter qu'un tout petit sac à dos pour aller à Londres!
(Non, ce n'est pas un étalage - flou - de bonbons... mais plutôt des étuis à Iphone... no comment)
C'est donc sous la pluie que nous avons crapahuté de boutique en boutique, que nous avons mangé indien, dehors, et trouvé des tas de jolies petites choses. Ça a commencé en grand, en plus. Entrée dans une boutique - extérieure - sinon ce ne serait pas drôle - où je tombe carrément amoureuse d'un manteau. Noir, avec un peu de rouge, lacé derrière... le coup de foudre, quoi. Mais un peu cher. Coup de foudre discret donc, tentative de marchandage oblige. Et imaginez-vous que dans la même boutique, il y avait des robes rétro, style fifties. Ceux qui me côtoient savent que je raffole de ce genre de petites choses. J'en ai quoi... 6. Genre que sur moi, ce n'est même plus original. Et là, il y en avait une avec des cerises so very kitschissimes. Comment résister! Nous voilà donc toutes les trois à faire des essayages, dehors, à moitié habillées (j'ai béni mon leggins et mon haut serré noir), entre les mains expertes du vendeur qui, ma foi, semblait avoir une grande expérience de "comment bien lacer une femme". Moi, je dis qu'il a voyagé dans le temps et vécu à l'époque des corsets. Bref, il avait aussi une idée fixe: me faire essayer un corset rouge et noir en dentelle, qui ne déparerait pas mes meilleurs shows burlesques. Rappelons qu'il y avait un monde fou et que nous faisons tout ça sur les yeux ahuris de passants et touristes emmitouflés. Finalement, je me suis sacrifiée pour la cause (la cause étant une bonne réduction sur chacune des robes) et ai essayé le truc... que j'ai trouvé ma foi très seyant. Et non, vous n'aurez pas de photo!
Après avoir fait un tour dans le food court de Harrods dans l'espoir de trouver du champagne (non mais on a pensé à quoi... vous ne voulez même pas savoir le prix du dit truc... le double de chez moi et ce n'est pas peu dire), direction l'East end, ex-quartier chaud, où nous avons retrouver Princesse Chi-Chi et copines pour fêter un nouvel an au goût libanais et ma foi... fort cidré, toujours sous la pluie. Bon, pas dans la maison, la pluie... mais quand même! C'était cool d'entrer dans l'une de ses maisons londoniennes étoites avec une pièce par étage... surprenant pour moi de voir que ça existait en vrai!
Le nouvel an entre copines, à Londres et l'ombre de la tour de Londre éclairée par Tower Bridge, moi je dis qu'il y a pire. Bon, ok, il y avait la pluie et nous avions l'air de chats mouillés (voir la photo en ouverture), ok, nous avons vu des bouts de feux d'artifices, ok, nous avons dû rentrer complètement à pieds (toujours sous la pluie, je vous le rappelle) parce que tout était fermé jusqu'à Bloomsbury et que bon, notre souhait de prendre le bus s'est révélé ma foi bien vain. Mais nous avons trinqué avec des inconnus, nous nous sommes fait souhaiter la bonne année en 9 langues différentes et nous avons longé toute la Thames River en nous sentant désespérément vivantes et surtout heureuses d'être là. Nous avons bu à nos réalisations 2013, à nos espoirs pour 2014 et surtout à nous, parce que, c'est bien connu, nous sommes des êtres scintillants et merveilleux, vendeuses de rêve à poignées!
(Non, je ne suis pas complètement saoule mais hilare... et visiblement déséquilibrée, bien qu,assise sur un divan. Remarquez les paillettes d'Angéla/Fahion et le regard - tout aussi hilare - de Chi-Chi à qui je ne ferai pas le coup de publier sa photo sur FB!)
(Photos de Chiff)
Le lendemain, étrangement, nous étions plus que ravies d'avoir choisi 15h pour notre visite guidée de Highgate. Faut savoir que depuis que j'ai lu "Les jumelles de Highgate, d'Audrey Niffeneger, roman que j'ai détesté mais qui m'a donné une envie folle de visiter ce fameux cimetière, j'ai - vainement - tenté de le visiter. Et nous avons bien failli - encore - rater notre coup.
Après avoir mangé chinois (et avoir englouti une quantité désespérante de bouffe, commandée par erreur, mais bon, sous le regard médusé du pauvre serveur qui répétait "three, really, you sure?" sans relâche), direction Highgate, en suivant les indication relativement peu précises du guide de 2010.
(vous remarquerez mon incapacité totale à "flouter" sur photofiltre de façon élégante. MAis le truc noir, c'est Chiff. :)) )
On prévoit large. Une heure d'avance. Par un curieux bad trip de l'espace temps, nous voilà sorties du métro... à 14h50. Pourtant, il n'y en avait pas tant que ça, des stations! Mais bon, on est large. 10 minutes. On sort... et oups... aucune indication. Et aucune trace d'un quelconque cimetière. Froncement dubitatif des sourcils... et question à M. Métro, qui nous mentionne qu'il faut prendre tel ou tel numéro de bus parce que c'est loin, et que ça monte. Oups. Attente, donc. Et léger stress. C'est qu'on veut la faire, la visite. Le bus arrive, on monte dedans... et le chauffeur nous fait redescendre quoi... 300 mètres et deux arrêts plus loin! Toujours aucune c... d'indication mais il semble y avoir du vert... du coup, un fol espoir nous habite à nouveau. Sauf que le dit vert... était un parc. Un grand parc. Avec plein de directions possibles. À nous voir comme ça dégoulinantes et visiblement paumées, un natif portant fièrement le parapluie - et le pantalon à carreaux écossais - consulte son téléphone pour nous dire que bon... c'est un peu par là! Su. Per.
Traversée du parc au pas de course - erreur de sortie. Re-traversée du parc et finalement, voir un portail. Enfin, le cimetière. Bon, un panneau, ça aurait été trop demander hein... mais si on regardait bien, en haut, dans le fer forgé, il y avait Highgate d'écrit. Sauf que nous sommes 10 minutes en retard et que c'est désespérément verrouillé. Appel à l'aide aux gens de l'autre partie du cimetière, qui nous guide au pas de course à travers grillages et verdure, pour rattraper le groupe (j'ai failli la remercier à genoux mais bon, c'était un peu mouillé par terre... et bouetteux, du coup, je me suis abstenue) et là, nous sommes entrées dans un monde Vert décalé, un peu à l'abandon et dévoré par le lierre, rempli d'anges dans toutes les poses possibles, de symboles étranges et de signes palpables de la modestie et du bon goût des victoriens (ne pas s'étouffer, merci... après les mini-pyramides, les temples grecs... nous avons tout vu!)
Croyez-moi, à la brunante, sous la pluie, avec la brume, c'était... ghastly, comme le disent si bien les britons. Mais fascinant à la fois... vraiment, la visite est géniale, avec une entrée dans les cryptes, des escaliers dérobés et des tombes chambranlantes. On dirait un monde à l'abandon. Je conseille vivement la visite!
(Photo de Chiff)
(Photo de Chiff)
Après ça, ne restait plus qu'à se précipiter dans un pub (oui, encore) où nous nous sommes entassées à 3 sur les 2 bancs restants avant d'aller chanter tout notre saoul pendant "We will rock you" qui n'est pas du tout - comme je le croyais - l'histoire de Freddie Mercury mais un truc kitschissime et bourré de références, qui nous a menées à rentrer à l'hôtel - même pas bourrées - mais en braillant "We are the champions" dans un essai d'harmonie ma foi fort original et duquel nous n'avons - fort heuresement pour vous - aucun enregistrement audio. Ya pire façon de passer un premier de l'an!
(Les deux photos-pas-floues sont de Chiff)
Le lendemain, c'est sous un ciel magnifiquement bleu et un super soleil (pour moi, sortir mes verres fumés est un grand plaisir de la vie, faut pas chercher à comprendre) que nous avons arpenté tous nos lieux fétiches. Nous nous sommes prises pour des princesses en faisant le chemin jusqu'à Buckingham, nous avons tenté de prendre les polices montées en pleines action, avons dit bonjour à Big Ben (et pris 60 photos, je pense, sous des angles divers et variés... selon Fashion, ça veut certainement dire un truc... mais je refuse même de penser à ce qu'elle peut bien vouloir dire!), sommes allées saluer l'amiral Nelson (et avons par le fait même vu un étrange truc bleu dépareillant Trafalgar square, avons écouté un quatuor à cordes à Covent Gardens, épié les chapiteaux et les buildings spéciaux, tenté de trouvé une demeure à mr. Darcy (j'avais oublié le nom du square, du coup, ça laissait le choix) et joué les londonniennes, avant de nous retrouver devant un énorme burger chez Honest Burger et des drinks dans des pots maçons. Je laisse les images parler d'elles-mêmes!
(oui, je sais, j'ai l'air ma foi fort dubitative... mais aucune inquiétude, ce burger a été vaillamment engouffré!)
Et tandis que Chiff repartait vers son train et que Fashion écumait les magasins pour trouver des DVDs de David (en fait, elle voulait tout ce dans quoi David avait joué... je comprends la démarche, soit dit en passant), j'ai gambadé vers Kensington pour faire une London Walk (je vous ai déjà dit tout le bien que je pensais de ces marches? Il FAUT que j'en fasse une, voire même plus, à chacune de mes visites à Londres) dans le vieux Kensington... guidée par un américain. L'avantage, c'est que j'étais la seule à ne pas le faire répéter. Ceci dit, il est un féru d'histoire du quartier et de Londres, ville qu'il adore et où il habite depuis plusieurs années. Ca faisait plaisir de le voir nous expliquer ses recherches de plans originaux, de nous expliquer comment de logement limite "sociaux", certains buildings étaient devenus des repères à millionnaires... bref, une mine d'informations sur deux pattes, qui nous a enseigné tout plein d'indices pour dater les édifices à partir des fenêtres et autres "détails"! Le clou de la visite? Un immense jardin en terrasse tout en haut de Londres où sa consigne a été : "montez, tournez à gauche et attendez-moi près des flamants roses... ". Un peu plus bas, vous verrez à quoi les dits flamants ressemblaient, à la stupéaction générale!
Les premières photos sont celles du jardin. En haut. En plein Kensington.
(Les flamants... PAS en plastique. En toute simplicité, of course!)
Non, je ne me suis pas trompée de photo. Un havre de paix londonien pour prendre le thé. Ou pas. Disons que ça surprend, des palmiers à Londres, en janvier!
(ici, on est redescendus sur la terre ferme. Kensington square.)
(Lau, regarde le nom de la rue... j'ai pensé à toi!)
Ici, nous avons été abreuvés d'anecdotes sur cette bête étrange qu'était T.S Eliot ainsi que sa 2e épouse, Esme Valérie Fletcher, décédée il y a peu, qui allait acheter "sa p'tite shot de fort" chaque matin en talons hauts au dépanneur du coin et qui a passé sa vie à préserver l'oeuvre de son époux, en dormant avec ses lettres sous son oreiller (ils s'écrivaient alors qu'ils vivaient ensemble). Ses voisins la décrivaient comme une femme pétillante, même à 86 ans... quoiqu'un peu spéciale! Quant à savoir la part de vérité... on s'en fiche limite un peu, en fait!
Après avoir salué la maison où Thackeray écrivit une bonne partie de Vanity Fair, ce fut la course vers St Pancras... et le retour à Paris.
Londres, ça passe toujours trop vite, non??