And then there were none (Dix petits nègres) - Agatha Christie
Présentation de l'éditeur (celle du livre de poche)
"En a-t-on parlé de l'île du Nègre ! Elle avait, selon certains, été achetée par une star de Hollywood. Des journaux avaient insinué que l'amirauté britannique q'y livrait à des expériences ultrasecrètes. Bref, quand ils reçurent - sans savoir de qui - cette invitation à passer des vacances à l'île du Nègre, tous les dix accoururent."
Commentaire
En fait, ce n'est pas ce roman que j'aurais dû lire pour le copino-challenge "The unicorn and the wasp". J'avais mis mes Agatha Christie en pile, dans le bon ordre... et bon, j'ai pris la pile à l'envers. C'est donc l'esprit très tranquille que j'ai entammé cette relecture... jusqu'à ce que je réalise que finalement, c'était "Le crime de l'Orient-Express", le prochain, dans l'ordre de parution. Du coup, je ne sais trop quand je vais publier ce billet... Je me fais des mystères à moi-même!
J'aime beaucoup ce roman. Je le savais d'avance. Je l'avais déjà lu (en français) et je l'ai vu au théâtre. Du coup, je savais quand même exactement où ça s'en allait. N'empêche que je me souviens parfaitement de la perplexité dans laquelle j'étais plongée lors de ma première lecture, alors que je devais avoir 12-13 ans. En effet, dix personnes sur une île. Aucun moyen d'en sortir, de communiquer. Dix personnes qui ont quelque chose à se reprocher et qui meurent une par une, selon les couplets d'une chanson enfantine. Sans rien de gore, avec seulement des insinuations et une situation, ça fait froid dans le dos, l'ambiance est à couper au couteau, que ce soit dans les scènes de "normalité" quand ils tentent de prendre le thé ou de déjeuner ou les scènes qui ont lieu sur les rochers balayés par le vent. Jamais, jamais on ne se sent en sécurité dans ce roman.
J'aime le côté "cinglé" de ce roman. La volonté enfantine de coller à la chansonnette, la mise en scène. On se laisse aller à soupçonner tout le monde, à aller d'étonnement en étonnement. J'ai lu cette fois "en sachant" et c'est drôlement, drôlement bien fait. Oui, il y a des indices mais ils pourraient être pris tout autrement. La structure de ce roman me fait encore une fois réaliser à quel point Agatha Christie était "la grande dame du crime". Bref, j'ai adoré.
Petit point à part... dans la comptine, il y a eu les petits "nègres", les petits "indiens" et maintenant, ce sont les petits "soldats". Question d'être politically correct, je suppose. Mais bon, dans ce cas, ça se comprend tout de même...
Une relecture ma foi très agréable!
Roman 6/42. Comprendre qu'il aurait dû être le 11e. Moi et ma petite cervelle!