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A discovery of Witches (Le livre perdu des sortilèges) - Deborah Harkness

1 Juin 2012 , Rédigé par Karine :) Publié dans #Littérature américaine

A-discovery-of-witches.jpgPrésentation de l'éditeur (traduit approximativement par moi)

"À Oxford, dans la Bodleian Library, Diana Bishop, une jeune historienne descendante d'une longue lignée de sorcières, découvre un manuscrit alchimique enchanté.  N'étant aucunement intéressée par la sorcellerie, elle retourne le livre aux archives.  Mais cette découverte a mis le monde fantastique tout à l'anevers et bientôt une horde de daemons, sorcières et autres créatures envahissent la bibliothèque.  Parmi eux se trouve l'énigmatique Matthew Clairmont, un vampire très intéressé par le livre.  Avec ses parts d'histoire, de magie, de romance et de suspense, "Le livre perdu des sortilèges" est une histoire prenante de passion et d'obsession qui révèle les secrets bien gardés d'un monde magique."

 

Commentaire

Définitivement, il y a du bon et du moins bon dans ce roman.  J'avais très envie de le lire et si je lirai certainement la suite pour voir où l'auteur veut nous emmener, je n'ai pas été non plus passionnée et je n'ai pas ressenti toute l'émotion que plusieurs ont ressentie.  Oui, je sais, deux fois le mot "ressenti" dans la même phrase.  Je suis à court de synonymes en ce samedi matin.  Et je suis par définition paresseuse. 

 

Mettons-nous d'abord en contexte.  Nous rencontrons Diana, historienne assez géniale, qui travaille à Oxford  sur l'alchimie et la représentation imagée des processus alchimiques.  Elle veut réussir grâce à elle-même, pas grâce à la magie à laquelle elle a tourné le dos.  Puis, elle rappelle un livre.  Un livre magique.  Et toute la communauté surnaturelle va apparaître sans qu'elle ne sache trop pourquoi.  Puis arrivera Matthew, vampire (et Mâle, of course), vers qui elle sera immédiatement attirée... et c'est parti. 

 

La mise en contexte a l'air simple, comme ça, mais en fait, le roman est foisonnant.  Il y a énormément d'idées, énormément de pistes, de concepts.  C'est foisonnant, on parle de magie, de sortilèges (ce n'est pas la même chose), de diverses créatures, de types de magie, d'une Congrégation un peu mystérieuse, d'un ordre de Chevaliers, de lignées, d'alchimie, d'ADN, d'évolution (Matthew est généticien)... Bref, ça fait beaucoup, rien n'est résolu dans ce tome et la finale donne envie de lire la suite.  Vraiment.  J'ai beaucoup aimé le côté des recherches, j'ai aimé que l'héroïne soit adulte, pour une fois, et qu'elle soit historienne.  J'ai aimé l'atmosphère de la bibliothèque, j'ai ADORÉ la maison Bishop, j'ai aimé apprendre l'historique de Matthew, bref, il y a beaucoup de bons côtés.   J'aime les légendes, le passé, les liens.

 

Ce qui m'a moins plu?  Ok, par quoi je commence...  Disons que j'ai eu l'impression d'un Twilight pour adultes.  Le problème, c'est que j'ai un peu de mal à expliquer d'où vient cette impression.  Peut-être à cause de la perception des vampires, de leur description.  Ok, je vous rassure, aucun glitter ici hein!   Mais je ne vous dis pas le nombre de fois où l'auteur mentionne que sa main, son corps, ses lèvres... tout quoi est froid.  Cold hand, cold body... bref, 5 fois par page, un moment donné, ça va, j'ai compris.  Et je me rappelle que ça m'avait énervée dans Twilight aussi.   Et tant qu'à parler de répétitions... est-ce possible d'avoir lu ce livre et de ne pas savoir que Matthew sent la cannelle et le clou de girofle?  Qu'il "sent" les émotions de Diana?  J'ai eu l'impression que tout était dit au moins 2 fois. 

 

De plus, j'ai eu du mal à accrocher aux personnages principaux.  Diana est supposée être une puissante sorcière.  Mais qu'apprend-elle dans ce tome? Qu'il faut écouter Matthew et qu'il sera là pour la sauver et la protéger.  Bon, ok, j'avoue, j'exagère.  Beaucoup, même.  Elle évolue tout de même, miss Diana et réclame son indépendance.  Souvent.  J'ai aussi eu du mal avec cette fille qui se dit capable de s'occuper d'elle et tout, et qui est prête à donner sa vie pour un homme rencontré 3 semaines plus tôt.  Mais bon, ça, on peut passer, romance power!  Mais les conversations artificielles du genre : "Oh, tu fais du yoga?" (super, il le pratique depuis des siècles) et "oh, en plus, tu montes à cheval" (non mais quelle merveille, n'est-ce pas), disons que ça m'a un peu refroidie.

 

Autre point?  Comme je le disais, le roman a beaucoup, beaucoup d'éléments.  Du coup, j'ose espérer que le cours de dégustation de vins où Matthew sent (oui, encore) et goûte les vins et explique le tout à Diana a un lien dans l'histoire.  Parce que sinon, je m'en serais un peu passée.  Idem pour le cours de yoga.  Par contre, l'écriture remplie de détails quotidiens m'a plu.  J'ai aimé pouvoir m'imaginer les scènes, les lieux, visualiser les regards et tout.  J'aime ce genre de façon d'écrire très visuelle, pleine de petits éléments.  J'ai cependant regretté le manque d'humour.  Et si je n'ai pas beaucoup aimé Diana et Matthew, Ysabeau et Em me plaisent beaucoup, ainsi que Marcus!  Oui, je sais, je suis bizarre!

 

Alors après tout ça, j'en pense quoi?  J'ai plutôt aimé pour la trame, pour le côté historique et j'ai aimé les dernières pages.  Et si j'ai été agacée par les répétitions et les clichés à l'occasion, je ne me suis pas pour autant ennuyée et j'ai voulu savoir où l'auteur nous emmenait.  Et je veux visiter Oxford maintenant.  Et me convertir en lectrice de vieux manuscrits.  Et je veux apprendre l'histoire...  Et malgré le côté "ado" de ce roman pour adultes (amateurs de scènes hot, s'abstenir), j'attendrai la suite avec impatience. 

 

Qui a dit que je n'étais pas remplie de paradoxes?

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