Le grand cahier - Agota Kristof
Présentation de l'éditeur
"Klaus et Lucas sont jumeaux. La ville est en guerre, et ils sont envoyés à la campagne, chez leur grand-mère. Une grand-mère affreuse, sale et méchante, qui leur mènera la vie dure. Pour surmonter cette atrocité, Klaus et Lucas vont entre prendre seuls une étrange éducation. Dans un style enfantin et cruel, chaque événement de leur existence sera consigné dans un "grand cahier".
Commentaire
J'ai lu quelque part qu'on qualifiait ce roman de "Petit chef d'oeuvre de cruauté" et je ne peux qu'abonder en ce sens. Quelle lecture dérangeante, glaçante! Pourtant, j'ai trouvé ça assez génial.
Klaus et Lucas sont des enfants mais c'est loin d'être une lecture pour enfants. Transplantés chez une grand-mère méchante et sale, ils décident de s'endurcir par divers exercices, de reléguer aux oubliettes tout ce qui leur restait d'enfance et de naïveté pour ne plus souffrir, probablement. Et cette auto-destruction totalement volontaire est terrible à voir. Ils n'ont rien de petits anges, ces jumeaux... Ils assument leur cruauté, la planifient, sans pour autant s'en glorifier. Ils exercent leur dictature sur leur petit monde de front, en pleine face sans ressentir le moindre remord.
La narration, totalement objective, a un style enfantin, des chapitres courts et un rythme enlevé. Les pires horreurs deviennent anodines et sont rapportées avec une précision, un détachement et une objectivité qui font peur. Les jumeaux ne font qu'un. Le "nous" est utilisé tout au long du cahier, comme s'ils partageaient le même esprit, n'avaient rien qui leur soit propre. Et ça fonctionne très bien.
J'avais été prévenue du genre de lecture qui m'attendait alors je n'ai pas sursauté outre mesure... mais certaines scènes sont assez dérangeantes. On se rappelle qu'il s'agit d'enfants malgré qu'il leur reste très peu d'enfance. Il faut donc s'attendre à tout et plonger dans ce roman de façon avertie. Disons qu'une jeune fille et un chien... même pour un adulte, ça surprend!!
C'est le billet de Stephie et Pimprenelle qui m'a fait ouvrir ce roman (bon, on est fin septembre mais ce billet a été écrit fin août... j'ai un peu d'avance depuis que je publie moins souvent!!) et avec le final, j'ai drôlement le goût de me précipiter sur la suite. Et ça, c'est pas nécessairement bon pour la pile!!! Je ne peux pas appeler ça un coup de coeur, quand même, vu le thème... mais j'ai trouvé ça excellent!
Plaisir de lecture (c'est relatif comme terme...): 9/10
"Klaus et Lucas sont jumeaux. La ville est en guerre, et ils sont envoyés à la campagne, chez leur grand-mère. Une grand-mère affreuse, sale et méchante, qui leur mènera la vie dure. Pour surmonter cette atrocité, Klaus et Lucas vont entre prendre seuls une étrange éducation. Dans un style enfantin et cruel, chaque événement de leur existence sera consigné dans un "grand cahier".
Commentaire
J'ai lu quelque part qu'on qualifiait ce roman de "Petit chef d'oeuvre de cruauté" et je ne peux qu'abonder en ce sens. Quelle lecture dérangeante, glaçante! Pourtant, j'ai trouvé ça assez génial.
Klaus et Lucas sont des enfants mais c'est loin d'être une lecture pour enfants. Transplantés chez une grand-mère méchante et sale, ils décident de s'endurcir par divers exercices, de reléguer aux oubliettes tout ce qui leur restait d'enfance et de naïveté pour ne plus souffrir, probablement. Et cette auto-destruction totalement volontaire est terrible à voir. Ils n'ont rien de petits anges, ces jumeaux... Ils assument leur cruauté, la planifient, sans pour autant s'en glorifier. Ils exercent leur dictature sur leur petit monde de front, en pleine face sans ressentir le moindre remord.
La narration, totalement objective, a un style enfantin, des chapitres courts et un rythme enlevé. Les pires horreurs deviennent anodines et sont rapportées avec une précision, un détachement et une objectivité qui font peur. Les jumeaux ne font qu'un. Le "nous" est utilisé tout au long du cahier, comme s'ils partageaient le même esprit, n'avaient rien qui leur soit propre. Et ça fonctionne très bien.
J'avais été prévenue du genre de lecture qui m'attendait alors je n'ai pas sursauté outre mesure... mais certaines scènes sont assez dérangeantes. On se rappelle qu'il s'agit d'enfants malgré qu'il leur reste très peu d'enfance. Il faut donc s'attendre à tout et plonger dans ce roman de façon avertie. Disons qu'une jeune fille et un chien... même pour un adulte, ça surprend!!
C'est le billet de Stephie et Pimprenelle qui m'a fait ouvrir ce roman (bon, on est fin septembre mais ce billet a été écrit fin août... j'ai un peu d'avance depuis que je publie moins souvent!!) et avec le final, j'ai drôlement le goût de me précipiter sur la suite. Et ça, c'est pas nécessairement bon pour la pile!!! Je ne peux pas appeler ça un coup de coeur, quand même, vu le thème... mais j'ai trouvé ça excellent!
Plaisir de lecture (c'est relatif comme terme...): 9/10
Dans la pile depuis une demi-éternité... j'ai oublié quand!!