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Le portrait de Dorian Gray - Oscar Wilde

23 Août 2009 , Rédigé par Karine :) Publié dans #Littérature Europe (anglais)

Présentation de l'éditeur
"Le héros du roman d'Oscar Wilde doit rester éternellement jeune: son portrait seul sera marqué par le temps, les vices, les crimes, jusqu'au drame final. 

Dans ce chef-d'oeuvre de l'art fin de siècle (1890), l'auteur a enfermé une parabloe des relations entre l'art et la vie, entre l'art et la morale, entre le Bien et le Mal.  Les apparences du conte fantastique, et du roman d'aventures, où le crime même ne manque pas, fascinent le lecteur ébloui par les dialogues étincelants de l'auteur de théâtre, les paradoxes de l'esthète, la phrase du poète.  La tragédie vécue par l'écrivain, la bagne, le déshonneur, la mort prématurée laissent ainsi, lisse et pur, son roman unique."

Commentaire

Quel roman fascinant que celui-ci!!  D’Oscar Wilde, je ne connaissais que les aphorismes et je me suis plongée avec délices dans son unique roman.  J’ai pu découvrir la vie de Wilde, que la bonne société de l’époque jugeait comme immoral au point de l’envoyer en prison, lors d'une passionnante discussion lors d'une London Walk et depuis, j'avais envie de lire son oeuvre. 

 

Il se passe des choses dans « Le portrait de Dorian Gray ».  Mais au centre de celui-ci, il  y a surtout un homme d’une grande beauté androgyne et d’une éternelle jeunesse auxquelles il voue un culte, les traces du temps et de son âme s’inscrivant plutôt sur un portrait.   Un homme fasciné par lui-même, sa jeunesse et son apparence, qui passe de l’innocence à la dépravation et qui mène une double vie derrière son superbe masque de beauté et de fascination.   

 

J’ai particulièrement apprécié l’évolution psychologique du personnage, le jeu des apparences, le mal-être.   Les discours philosophiques de Lord Henry sur l'art et la vie, qui prêche le plaisir de l’expérience mais qui semble rester bizarrement spectateur de la vie, d’un cynisme incroyable, m’ont vraiment beaucoup plu aussi.  Quel sens de la répartie malgré sa mysoginie terrifiante!!  Le détachement qui se dégage des dialogues, cet ennui, cette morale distordue colle très bien au récit.  L’écriture soignée qui en a dérangé plusieurs m’a semblé tout à fait appropriée dans cette histoire.   Bref, j’ai tout à fait réussi à me sentir spectatrice de cette époque victorienne somme toute assez hypocrite, où tout était apparences et convenances. Wilde ne ménage pas son époque!

 

Bon, je me suis parfois demandée où s'en allaient certaines descriptions et énumérations... mais le reste rattrape amplement!  Et suis-je la seule à trouver que la scène dans la maison de Sybil est un peu Dickensienne???  Je sais, je le vois partout!!!

 

Mon seul regret?  L’avoir lu en français.  Bon, ce n’est pas que la traduction soit mauvaise mais j’ai l’impression de manquer quelque chose à chaque fois… et des trucs m’agacent, c’est officiel!   Et la raison de cette lecture en traduction?  Trois toutes petites lettres.  P. A. L.  C’est que je suis devenue beaucoup, beaucoup trop raisonnable; j’ai réussi résister à acheter en VO en roman que je possédais déjà en traduction.  Quel drame!   Je dois définitivement perdre mes bonnes habitudes!  Qui veut me coacher?!?!


Plaisir de lecture: 9/10

 

Était dans la pile depuis 2003... c'est terrible, je sais!!!

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