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Amok / Lettre d'une inconnue - Stefan Zweig

8 Décembre 2008 , Rédigé par Karine :) Publié dans #Littérature Europe (autre)

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"La passion en ce qu'elle a d'irrésistible et de semblable à la folie : c'est le thème central de ces trois récits publiés en 1922 par Stefan Zweig, le grand écrivain autrichien.  L'amok, en Malaisie, est celui qui, pris de frénésie sanguinaire, court devant lui, détruisant hommes et choses, sans qu'on puisse rien faire pour le sauver.  Le narrateur rencontre sur un paque bot un malheureux en proie à cette forme mystérieuse de démence.  Histoire encore d,une folie, d'une passion - d'un amour fou, cette fois - que la Lettre d'une inconnue reçue par un romancier à succès.  Mais la passion peut faire de l'homme méprisant et dominateur un être humilié et ridiculité: c'est le thème du troisième de ce récits: La Ruelle au clair de Lune. 

Commentaire
Encore une fois, j'ai été soufflée par ces récits de Stefan Zweig.  À chaque fois, c'est la même chose... au bout de quelques lignes à peine, je suis plongée tête première dans ses univers fébriles remplis de folie et de passion.  Ce fut le cas ici.  Dans chacune des trois nouvelles, Zweig utilise le procédé de "récit dans un récit" où le permier personnage rencontré est là prinicipalement pour recevoir l'histoire d'un autre personnage.  Et ça fonctionne.

J'admets avoir une nette préférence pour la Lettre d'une inconnue, le second récit qui m'a transportée et énormément touchée.   Un écrivain célèbre, léger, vivant pour le moment présent, sans trop d'attaches, reçoit une lettre de la part d'une jeune femme qui ne se nomme pas et qu'il ne connaît pas.   Dans cette lettre, cette femme lui livre le secret de son amour passion, inaltérable, fou et à sens unique, amour qu'elle lui porte depuis qu'elle a 13 ans.   J'ai souffert avec cette femme qui vit pour un homme qui ne la connaît pas, qui se consume et se détruit pour cet amour.  Et en même temps, j'étais aussi stupéfaite qu'aurait pu l'être le destinataire de cette lettre commençant par "mon enfant est mort hier..."  La plume de Zweig est encore une fois très juste, à chaque endroit, chaque description, je m'y croyais... Vraiment, c'est magistral,  il faut la lire!

Les deux autres nouvelles m'ont également beaucoup plu, comme tous les autres récits de l'auteur que j'ai lu.  On ressent la fébrilité, la folie, on en reste pantois car, comme le narrateur, nous recevons ces récits de passion folle en plein visage, sans comprendre mais tout de même touchés, on voit venir l'inéluctable sans rien pouvoir y faire.   Tout est révélé petit à petit et les mots m'emportent, comme toujours.   Les atmosphères sont pour moi merveilleusement réussies. 

Et... mine de rien, c'était un livre du Fashion's Klassik list!  J'en aurai 3/5 de lus au lieu de 2/5... et comme dans toutes les bonnes écoles, il faut 60% pour passer... j'ai atteint le minimum requis (quoi, je triche??? moi??  jaaaaamais!!!)

9/10
(La lettre d'une inconnue aurait quant à elle mérité un 10/10!!)

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