The Wednesday letters - Jason F. Wright
Résumé
"L'histoire s'est terminée 40 ans plus tard, quand Jack et Laurel Cooper sont décédés dans les bras l'un de l'autre. Mais avant de pousser son dernier soupir, Jack écrivit à sa femme une dernière "Lettre du mercredi".
Quand les enfants des Copper reviennent à la maison, ils découvrent les millers de lettres écrites. Alors qu'ils les lisent, les indices d'un grand secret familial émergent - et ils sont amenés à faire face à un grand moment de vérité qui pourrait changer leur vie."
Tentative de traduction du quatrième de couverture
Commentaire
J’ai pris ce livre un peu « au hasard » lors de mon récent passage à Montréal. Le titre me tentait, le résumé me plaisait bien mais c’est surtout le fait que, sur la dernière page, était collée une petite enveloppe (contenant vraisemblablement une lettre) avec « épilogue » écrit dessus. Bref, je l’ai pris sans avoir lu aucun avis dessus, comme ça, à l’aveuglette. Et ça, ça arrive de plus en plus rarement.
Et j’en pense quoi?? Bon, en fait, j’ai plutôt aimé les deux premiers tiers du roman. On y fait la connaissance de Jack et Laurel quelques heures avant leur mort, la même nuit. Nous aurons la chance de les connaître par le biais des souvenirs de leurs proches mais aussi par celui des lettres que Jack écrivait à Laurel tous les mercredis, sans exception. Ces lettres racontaient des choses sérieuses, des anecdotes qui l’étaient beaucoup moins, des grands questionnements, des petits riens. C’est super cute. À travers celles-ci, nous découvrons petit à petit la personnalité de ce couple mais aussi celle de leurs enfants Matthew, Malcolm et Samantha.
Si on résume, au départ, j’aimais beaucoup. J’ai été absorbée par cette atmosphère de retrouvailles, je me suis questionnée sur les non-dits, les secrets, j’ai réellement visité ce bed and breakfast plus que parfait, où tout le monde se sent tellement bien. J’aimais beaucoup l’atmosphère confortable malgré la situation et j’étais très curieuse de lire les lettres. J’aimerais bien qu’on m’écrive des lettres toutes les semaines, moi aussi!!! J’ai carrément dévoré les 150 premières pages, imprégnée de l’histoire et ayant hâte de connaître la suite.
Sauf qu’à un moment donné, j’ai commencé à trouver que bon, malgré les nombreuses (très nombreuses… très très nombreuses larmes et les épisodes de pleurs fréquents), je ne parvenais plus à ressentir vraiment quelque chose. J’ai eu l’impression que tout ça restait en surface. Des parents pratiquement parfaits (bon, le père est sensé avoir quelques petits défauts, on les nomme, mais on ne les ressent pas), des enfants visiblement écorchés… Au départ, c’est suggéré mais quand ça commence à être plus évident, j’ai trouvé certaines réactions de Malcolm grossies, plaquées, exagérées… Trop convenu, quoi. Peut-être n’étais-je pas disponible pour ce genre de lecture mais à partir d’un certain moment, j’ai eu l’impression qu’on me disait les choses mais je n’ai pas été capable de réellement m’imprégner des personnages. Ils me semblaient un peu « tous pareils ». Même l’histoire d’amour contrariée (qui m’intéressait bien au départ) a cessé de venir me chercher après un moment… et ça, il faut le faire parce que ça fonctionne à tous les coups!
Et quand un certain secret a été dévoilé (plusieurs situations ne sont pas claires au début du roman… certaines sont éclaircies, d’autres pas... et j'aurais aimé savoir, moi!), là, j’ai décroché. Complètement. Bon, il faut savoir au départ que « God » et moi avons une histoire un peu tourmentée. Et quand le dit « God » devient trop présent, j’ai du mal. En fait, je généralise. Les questionnements par rapport à la religion, à la relation des hommes face à la divinité, ça j’aime bien. Mais « Dieu est bon, je l’aime, il nous aime et il faut être une très sainte personne pour être à l’image de Dieu »… non. Peut-être est-ce parce que je n’accepte pas ma propre (et très évidente) imperfection mais j’ai de la difficulté à apprécier des histoires de gens trop près de la perfection. Ça les rend irréels pour moi et j’ai du mal à m’y attacher… du coup, ça leur enlève de la complexité, non? Bref, ce fut un peu une overdose de bons sentiments. Ok, j'avoue, pas rien qu'un peu. Mais bon, je suis très consciente que dans ce cas, il ne faut pas se fier uniquement à mon avis, qui est fortement teinté de mes propres croyances et perceptions…
Bref, un début prometteur mais une déception pour la fin du roman. Dommage, j'aimais beaucoup l'idée.
5,5/10