Le potentiel érotique de ma femme - David Foenkinos
Résumé
« On dit souvent qu’il existe des hommes à femmes, on peut considérer qu’Hector est un homme à objets. Bien loin de comparer la femme à l’objet, nous notons toutefois d’évidentes similitudes, et les angoisses de notre héros pourront se refléter dans les angoisses des infidèles, et de tous les hommes transpercés par la rareté féminine.
Après avoir collectionné, entre autres, les piques apéritif, les badges de campagne électorale, les peintures de bateaux à quai, les pieds de lapin, les cloches en savon, les bruits à cinq heures du matin, les dictons croates, les boules de rampe d’escalier, les premières pages de roman, les étiquettes de melon, les œufs d’oiseaux, les moments avec toi, les cordes de pendu, Hector est tombé amoureux et s’est marié. Alors, il s’est mis à collectionner sa femme. »
Commentaire
Sans une certaine personne qui semble collectionner les auteurs chouchous (quoi qu’elle se limite héroïquement à deux, aux dernières nouvelles), jamais je n’aurais eu l’idée de lire ce livre, produit de l’imagination de l’auteur chouchou #1 de la demoiselle en question. En fait, je me sentais plutôt inculte de ne pas connaître cet auteur dont il est impossible de ne pas entendre parler quand on visite les bloggueuses parisiennes! Je n’avais pas le choix de me lancer, faute de me sentir complètement « out »!
J’ai donc amorcé ma découverte avec « Le potentiel érotique de ma femme » (parce que c’est le seul que j’ai trouvé) et là, j’espère que Caro[line] va oublier de passer sur mon blog pour un moment… (ou qu’elle va passer, mais qu’elle sera pour une raison X (comme dans « raison inconnue »… pas « raison trois X »… pfff faut tout préciser, sur ce blog!) dans un état de béatitude intense et qu’elle ne m’en voudra pas trop) parce que j’ai certaines réserves. Voilà, c’est dit… et je suis encore en vie! Du moins pour quelques heures!
En fait, j’ai beaucoup aimé les deux premiers tiers du livre. Je me disais que ce David Foenkinos était un être complètement capoté (dans le bon sens du terme) et les délires d’Hector et de ses congénères m’apparaissaient tous plus fous les uns que les autres. Et comme j’adore quand c’est trop con pour être vrai, j’ai vraiment accroché à cette partie. La collectionnite donne lieu à des moments empreints d’une drôlerie qui m'a fait souvent sourire. Et en plus, j’ai bien aimé la narration. Comme je suis fan des parenthèses (qui ne s’en était pas déjà aperçu!), j’ai pu savourer celles de l’auteur qui m’ont vraiment fait sourire. On n’est pas niveau Christopher Moore côté « déjantéidude » mais il faut avouer que l’histoire est quand même plus réaliste (quoique…)
En fait, j’ai commencé à décrocher vers la fin où soit la narration s'essouffle, soit je me suis lassée. En fait, j’attendais quelque chose d’autre, quelque chose de plus punché. Et là, ça m’a fait l’effet d’un ballon qui dégonfle. Pas pour rendre ma lecture désagréable… juste pour dire que ça ne finit que sur une note « ordinaire ».
Tout de même, j’ai apprécié l’originalité du début (sérieux, faut avoir des idées un peu bizarres pour inventer toutes ces collections!) et je retenterai certainement ma chance avec autre chose de l’auteur.
7/10