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Parfum de poussière - Rawi Hage

15 Mars 2008 , Rédigé par Karine :) Publié dans #Littérature québécoise

9782923550107.jpgRésumé
"Il pleut des bombes sur Beyrouth.  Par légion de dix mille, les fléaux s'abattent sur cette ville déchirée par la guerre civile.  Sous un soleil de plomb, on se livre une guerre sans merci pendant que les innocents se terrent dans les abris comme des rats.

Bassam et Georges sont deux amis d'enfance qui ont grandi au milieu de cet enfer de gravats et de sang, dans l'écho assourdissant des détonations.  Les deux voyous vivent de menus larcins jusqu'au jour où la dure réalité de la guerre vient les rattraper et les contraindre à un choix difficile: prendre les armes ou prendre la fuite.  Tandis que Georges est séduit par les idéologies guerrières de la milice, Bassam, de son côté, rêve de s'enfuit en Europe.  Mais ceux qui partent ne reviennent jamais."

Commentaire
Lorsque  "La recrue" a choisi ce livre pour mars, j'ai décidé, pour une seconde fois, de les accompagner dans cette lecture.   J'avais déjà acheté le livre sans trop me poser de questions quand j'ai finalement lu le quatrième de couverture et là, je me suis dit: "My god... dans quoi je me suis embarquée!!!"  Comme je l'ai déjà mentionné plus tôt cette semaine, les récits de guerre et d'horreurs, au départ, très peu pour moi.   Je sais que je me dois d'être au courant mais je n'ai pas tendance à me tourner vers ce genre de récit pour me divertir.   

Finalement?  J'ai eu des hauts et des bas... à un moment donné, pendant certaines scènes extrêmement violentes (du moins selon mon échelle) relatées avec un grand détachement, j'ai failli le refermer, pas parce que je n'étais pas intéressée mais parce que c'était trop pour ma petite âme sensible.  Toutefois, quand je l'ai eu reposé, je me suis dit qu'au final, j'avais bien aimé.  C'est un récit fort et le mode de narration, très détaché, extérieur malgré le "je" utilisé m'a beaucoup interpellée.  Toute cette horreur devenue quotidienne, toute cette indifférence parce qu'il ne reste plus rien en quoi espérer, plus rien devant qui vaille la peine.  Et cet humour parfois grinçant, cette absurdité omniprésente...  On la ressent partout dans ces pages.   La référence à L'Étranger, de Camus, n'est pas anodine. 

J'ai bien aimé le style de l'auteur, souvent très simple mais se laissant parfois aller à des envolées imagées, que j'ai parfois appréciées quand elle étaient particulièrement fortes... parfois moins, quand elles prenaient le pas sur l'histoire.  

L'amitié entre Bassam et George est l'une des clés du roman mais pour ma part, je ne l'ai ressentie que par moments.  Je n'ai pas eu le temps de m'attacher à eux avant que leurs destins les fasse dériver et je retiens davantage l'atmosphère pesante, la réflexion que j'ai amorcée après ma lecture que ce fil qui se veut conducteur.  

Et la fin?  J'ai refermé le livre en espérant de l'espoir (ça se peut espérer de l'espoir??) pour Bassam...  Marqué à jamais, on se demande réellement s'il pourra trouver une idée d'avenir un jour....

8/10


Edit 2 jours plus tard... 
On peut dire que ça frappe... parce que j'en ai rêvé, je me suis réveillée complètement angoissée...  et que j'ai eu beaucoup de difficulté à me mettre à lire autre chose... oufff!!!

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